Psychothérapie orientale et occidentale

Un livre très instructif d'Alan Watts aborde la problématique du « culte de l’ego » sous l’angle des philosophies orientales et de la psychologie occidentale (depuis Freud, Jung et les autres écoles de pensée). En voici le titre : Psychothérapie orientale et occidentale (Paris : Fayard, 1978).

La thèse de l’auteur est la suivante :

« Si nous parvenons à nous affranchir de nos inhibitions, si nous cessons de réprimer notre corps et notre spontanéité naturelle, nous nous apercevrons alors que l’ego est pure construction mentale, qu’il n’existe de séparation entre les autres et nous, le cosmos et nous, que celle que nous avons créée, et que nous ne sommes en définitive — et n’avons jamais été — prisonniers que de nous-même. »

Les barrières sociales que l’on érige les uns en présence des autres sont inévitables, en plus d’être salutaires, mais la montée jusqu'à l'excès de l’individualisme fait en sorte que l’individu s’isole en lui-même, n’arrive plus à sortir de sa coquille et ne peut plus être facile à joindre. Les barrières sont alors érigées d’une manière si rigide que l’individu se piège dans un carcan qui provoque son isolement et sa détresse psychologique.

On le voit autour de soi : des êtres aux regards éteints, qui courent en tout sens, donnant l’impression de ne pas savoir où ils vont et démontrant une inaptitude aux interactions humaines. Ces êtres fantomatiques passent et ne tendent plus les mains.

Alan Watts a de meilleurs mots pour exprimer un peu cela et d’autres choses.

Chartrand Saint-Louis