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Retour de pèlerinage

Quel bien cela faisait de revenir dans les Laurentides sans devoir franchir les portes d’un hôpital, assister à des funérailles, ou vivre dans l’inquiétude de les savoir si malades. L’atmosphère était tout autre : empreinte de joie intérieure (car je les sentais si présents en moi, et bienveillants aussi) et de profonde détente. Saint-Sauveur et la rue principale ont conservé leur charme. La place devant l’église, l’église elle-même, le beau concert à l’église, la librairie ésotérique, les factoreries, les belles montagnes, les émotions fortes, les souvenirs ravivés, le temps suspendu… Tout me rappelait hier et le sentiment que tout n’était pas révolu. Dans l’autocar vers Saint-Jérôme, l’émotion m’a submergée à la vue de Bellefeuille. Tout s’est ravivé. Là où je marchais avec ma mère… j’étais présente, nous étions là… Lorsque j’ai vu la sortie d’autoroute… j’étais dans la voiture auprès d’elle, et j'éprouvais exactement ce que j’avais vécu à ce moment-là. Il en fut de même dans...

Zazie dans le métro (Louis Malle)

Adaptation cinématographique du roman de Raymond Queneau par le réalisateur Louis Malle avec la jeune et si talentueuse comédienne, Catherine Demongeot, qui n’a malheureusement pas embrassé la carrière d’actrice.

« Vous m’avez fait pleurer. C’est un merveilleux film. C’est exactement ce qu’il faut faire, prendre le biais du comique pour dénoncer notre monde qui court à la catastrophe.

 – Vous ne trouvez pas la fin trop pessimiste ?

 – Ne coupez rien, absolument rien, un film qui a pour héros un enfant ne peut pas être pessimiste car, de toute façon, l’enfance, c’est l’espoir. »

– Charlie Chaplin, extrait puisé dans le livre de Pierre Billard, Louis Malle : Le rebelle solitaire, Paris : Plon, 2003, p. 202