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Retour de pèlerinage

Quel bien cela faisait de revenir dans les Laurentides sans devoir franchir les portes d’un hôpital, assister à des funérailles, ou vivre dans l’inquiétude de les savoir si malades. L’atmosphère était tout autre : empreinte de joie intérieure (car je les sentais si présents en moi, et bienveillants aussi) et de profonde détente. Saint-Sauveur et la rue principale ont conservé leur charme. La place devant l’église, l’église elle-même, le beau concert à l’église, la librairie ésotérique, les factoreries, les belles montagnes, les émotions fortes, les souvenirs ravivés, le temps suspendu… Tout me rappelait hier et le sentiment que tout n’était pas révolu. Dans l’autocar vers Saint-Jérôme, l’émotion m’a submergée à la vue de Bellefeuille. Tout s’est ravivé. Là où je marchais avec ma mère… j’étais présente, nous étions là… Lorsque j’ai vu la sortie d’autoroute… j’étais dans la voiture auprès d’elle, et j'éprouvais exactement ce que j’avais vécu à ce moment-là. Il en fut de même dans...

Amour au-delà de l'amour

« Car tel est l'amour au-delà de l'amour : deux êtres qui ne se quittent plus des yeux, parce qu'ils savent que l'identité de chacun est contenue, abritée, préservée des regards des autres par le fragile regard qui les tient ensemble et forme autour d'eux la blanche terrasse de leur solitude et de leur bonheur. »

– François Ricard, citation puisée dans « Le regard des amants », postface du roman de Milan Kundera, L’identité, Paris : Gallimard, 2000, dernière page

C’est magnifiquement dit et c’est très vrai : le regard de l’être aimant et aimé apporte du réconfort. Dans ce regard, on reconnaît son vrai visage. Ce regard protecteur renforce l’identité. Il apporte quiétude et bienheureux repos, malgré sa fragilité.