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Vivre sans pourquoi

J’ai lu un livre d’un philosophe que je ne connaissais pas, mais dont le titre m’a interpellée : Vivre sans pourquoi . Son auteur, Alexandre Jollien, est un philosophe français dont la quête de sagesse m’a touchée par son authenticité. Sa démarche, bien que parfois hésitante, boiteuse ou imparfaite, sonne juste. Je le ressens comme un être fragile, vulnérable, mais profondément vrai. Il aborde le zen avec une certaine sagesse, même si j’ai été un peu déçue par la manière dont il en parle : trop folklorique, trop superficielle, pas assez incarnée. Le zen, à mon sens, ne se dit pas — il se vit, ici et maintenant, dans le silence du quotidien. La lecture de Vivre sans pourquoi est fluide, accessible au grand public. Jollien y expose ses névroses, ses angoisses, ses questionnements, ainsi que ses tentatives pour créer du sens et nourrir la compassion. Ce dévoilement intime est sans doute dans l’air du temps, mais j’ai une réelle sympathie pour cet homme. Il écrit avec sincérité, et cela...

Qu’est-ce que croire?

La croyance réfère étymologiquement à une certaine forme d’adhésion. Cela peut se traduire par une confiance active : « faire confiance ».

« Faire confiance » ne veut pas dire s’accrocher, s’enchaîner (même si, pour certaines personnes, c’est ainsi que cela se vit). Cela ne veut pas dire non plus cesser de discuter, d’argumenter ou de se questionner.

« Faire confiance », c’est laisser une porte ouverte et c’est de prendre conscience de cet acte. Cela peut s’exprimer dans ces mots : « Il y a telle chose, telle réalité que j’introduis en moi, que je laisse venir à moi, et cela, sans mauvaise foi. J’ouvre cette porte pour favoriser une rencontre éventuelle ».

Cet acte est presque la description des premiers instants de l’éveil amoureux. Il y a cet enthousiasme et puis ces frissons. On laisse venir cet « autre », on s’en approche également, on l’observe en demeurant attentif aux moindres faits et gestes, aux moindres signes. Cela s’établit souvent sans la moindre parole, sans le moindre échange discursif. Il n’y a que des regards, de la présence, des signes d’attention et d’accueil, des vibrations et des palpitations intérieures.
Chartrand Saint-Louis