Working Class Hero (John Lennon)

« Working Class Hero », chanson de John Lennon, parution sur son premier album solo, John Lennon/Plastic Ono Band, en 1970.

Cette chanson est porteuse d’un message fort. Elle dénonce le système des classes sociales et l’aliénation dont nous sommes assujettis dès l’enfance jusqu’à l’âge adulte. Elle invite au réveil, à la transformation intérieure et à la nécessité de vivre autrement.

« « Imagine » (1971), qu’il s’agisse de la chanson ou de l’album, est un peu comme « Working Class Hero » (...) sur le disque précédent. Mais ce disque-là était trop vrai pour les gens, de sorte que personne ne l’a acheté… « Imagine » véhiculait exactement le même message, mais enrobé de sucre. Et voilà qu’« Imagine » fait un carton à peu près partout – anti-religieux, anti-nationaliste, anti-conventionnel, anti-capitaliste –, mais comme c’est enrobé de sucre, on l’accepte.  »
– John Lennon (James Henke, Lennon La légende, Paris : Seuil, 2003, p. 49)

Working class hero (John Lennon)

« As soon as your born they make you feel small,
By giving you no time instead of it all,
Till the pain is so big you feel nothing at all,
A working class hero is something to be,
A working class hero is something to be.
They hurt you at home and they hit you at school,
They hate you if you're clever and they despise a fool,
Till you're so fucking crazy you can't follow their rules,
A working class hero is something to be,
A working class hero is something to be.
When they've tortured and scared you for twenty odd years,
Then they expect you to pick a career,
When you can't really function you're so full of fear,
A working class hero is something to be,
A working class hero is something to be.
Keep you doped with religion and sex and TV,
And you think you're so clever and classless and free,
But you're still fucking peasents as far as I can see,
A working class hero is something to be,
A working class hero is something to be.
There's room at the top they are telling you still,
But first you must learn how to smile as you kill,
If you want to be like the folks on the hill,
A working class hero is something to be.
A working class hero is something to be.
If you want to be a hero well just follow me,
If you want to be a hero well just follow me. »
(Source Internet: Lyrics2007)

Traduction :

« Héros de la classe ouvrière

A peine es tu né qu'ils te font te sentir petit
En te prenant tout ton temps au lieu de te le laisser
Jusqu'à ce que tu aies si mal que tu ne ressentes plus rien
C'est quelque chose d'être un héros de la classe ouvrière
C'est quelque chose d'être un héros de la classe ouvrière

Ils te font de la peine à la maison, et ils te frappent à l'école
Ils te haïssent si tu es intelligent et ils méprisent les idiots
Jusqu'à ce que tu sois tellement dingue que tu ne puisses plus suivre leurs règles
C'est quelque chose d'être un héros de la classe ouvrière
C'est quelque chose d'être un héros de la classe ouvrière

Quand ils t'ont torturé et effrayé pendant une vingtaine d'années
Alors ils espèrent que tu vas te lancer dans une carrière
Et si tu ne le peux pas, tu es mort de peur
C'est quelque chose d'être un héros de la classe ouvrière
C'est quelque chose d'être un héros de la classe ouvrière

Ils te bourrent de religion, de sexe et de télé
Et toi, tu crois être si malin, si libre et n'appartenir à aucune classe sociale
Mais, pour autant que je sache, tu t'en sors quand-même mieux que les paysans
C'est quelque chose d'être un héros de la classe ouvrière
C'est quelque chose d'être un héros de la classe ouvrière

Il y a de la place en haut, qu'ils te disent encore
Mais il te faut d'abord apprendre à tuer avec le sourire
Si tu veux vivre comme ces gens sur la colline
C'est quelque chose d'être un héros de la classe ouvrière
C'est quelque chose d'être un héros de la classe ouvrière

Si tu veux être un héros, alors suis-moi »
(Source Internet : Chez Jean-Louis Bergami)

L’interprétation qu’en donne Marianne Faithfull est habitée par l’esprit de la chanson, par sa force dénonciatrice et sa puissance évocatrice. Les musiciens qui l’accompagnent, dont l’excellent guitariste Harry Manx, insufflent à cette pièce un son « groove » qui donne la sensation de chalouper sur des flots amicaux.