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Sur les chemins de Sylvain Tesson

Pour qui souhaite découvrir l’écrivain Sylvain Tesson, je recommande Dans les forêts de Sibérie pour la solitude et la poésie du quotidien. C’est le livre que j’ai le plus aimé. J’ai aussi apprécié La Panthère des neiges , pour la contemplation et la beauté du monde sauvage. Si le Tibet vous attire et que vous aimez le travail de Vincent Munier, ce photographe qu’il accompagne, vous serez servi. À ne pas négliger : Sur les chemins noirs , un périple entrepris après un terrible accident, une réappropriation du territoire inexploité — ces fameux chemins noirs qui apparaissent sur les cartes, zones encore sauvages, que l’Homme n’a pas envahies. Il a eu beaucoup de courage pour se lancer dans cette traversée, parfois seul, parfois accompagné, sachant qu’il pouvait à tout instant faire une crise d’épilepsie. Son vocabulaire est riche, son écriture dense et poétique, et j’aime le regard qu’il jette sur le monde. Je ne dirais pas qu’il est désabusé, mais il se tient à l’écart. Et toujours, e...

L'intolérable solitude

« Bien des hommes sont angoissés lorsqu'ils se disent : « Au fond, chacun de nous est seul ». Ils croient trembler alors devant une absence d'amour. En réalité, dans notre perspective dualiste, c'est de notre « ennemi » que nous ne pouvons pas nous passer; c'est d'une résistance hostile que nous avons besoin pour ne pas nous sentir comme néant. Si par quelque miracle il était possible de conférer la toute-puissance à l'homme dualiste, on lui ôterait tout espoir en lui ôtant tout obstacle; cet homme ne pourrait pas supporter un instant sa vie. Notre volonté d'éprouver est volonté de vivre le combat de la vie, en le gagnant ou en le perdant. »

– Hubert Benoit, Lâcher prise : théorie et pratique du détachement selon le Zen, 4e édition, Paris : Le courrier du livre, 1985, p. 116