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Retour de pèlerinage

Quel bien cela faisait de revenir dans les Laurentides sans devoir franchir les portes d’un hôpital, assister à des funérailles, ou vivre dans l’inquiétude de les savoir si malades. L’atmosphère était tout autre : empreinte de joie intérieure (car je les sentais si présents en moi, et bienveillants aussi) et de profonde détente. Saint-Sauveur et la rue principale ont conservé leur charme. La place devant l’église, l’église elle-même, le beau concert à l’église, la librairie ésotérique, les factoreries, les belles montagnes, les émotions fortes, les souvenirs ravivés, le temps suspendu… Tout me rappelait hier et le sentiment que tout n’était pas révolu. Dans l’autocar vers Saint-Jérôme, l’émotion m’a submergée à la vue de Bellefeuille. Tout s’est ravivé. Là où je marchais avec ma mère… j’étais présente, nous étions là… Lorsque j’ai vu la sortie d’autoroute… j’étais dans la voiture auprès d’elle, et j'éprouvais exactement ce que j’avais vécu à ce moment-là. Il en fut de même dans...

Les choses s'arrangent d'elles-mêmes (pourvu qu'on les laisse faire)

« Un homme qui ne sait pas nager comment réussit-il à se noyer ? Le corps est plus léger que l'eau et flotte naturellement, comment réussit-il à le noyer ? Il prend peur, croyant qu'il coule, il se débat et aussitôt il coule. L'homme qui tombe à l'eau du dénuement n'a qu'à s'y détendre en souriant aux anges. Alors il flotte. »

– Lanza Del Vasto, Le pèlerinage aux sources, Paris : Denoël, 1943, p. 106