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Retour de pèlerinage

Quel bien cela faisait de revenir dans les Laurentides sans devoir franchir les portes d’un hôpital, assister à des funérailles, ou vivre dans l’inquiétude de les savoir si malades. L’atmosphère était tout autre : empreinte de joie intérieure (car je les sentais si présents en moi, et bienveillants aussi) et de profonde détente. Saint-Sauveur et la rue principale ont conservé leur charme. La place devant l’église, l’église elle-même, le beau concert à l’église, la librairie ésotérique, les factoreries, les belles montagnes, les émotions fortes, les souvenirs ravivés, le temps suspendu… Tout me rappelait hier et le sentiment que tout n’était pas révolu. Dans l’autocar vers Saint-Jérôme, l’émotion m’a submergée à la vue de Bellefeuille. Tout s’est ravivé. Là où je marchais avec ma mère… j’étais présente, nous étions là… Lorsque j’ai vu la sortie d’autoroute… j’étais dans la voiture auprès d’elle, et j'éprouvais exactement ce que j’avais vécu à ce moment-là. Il en fut de même dans...

Comment observer les arbres ?

« Avez-vous vu leurs feuilles, frémissant dans le vent, la beauté de la lumière sur la feuille; les avez-vous regardés ? Pouvez-vous regarder un arbre ou la nouvelle lune, ou une étoile solitaire dans le ciel, sans le mot, lune, étoile, ciel – sans un mot ? Parce que le mot n'est pas la véritable étoile, la véritable lune. Donc, pouvez-vous laisser le mot de côté et regarder – c'est-à-dire regarder à l'extérieur ? »

– Krishnamurti, La flamme de l'attention, Éditions du Rocher, 1987, p. 69