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Retour de pèlerinage

Quel bien cela faisait de revenir dans les Laurentides sans devoir franchir les portes d’un hôpital, assister à des funérailles, ou vivre dans l’inquiétude de les savoir si malades. L’atmosphère était tout autre : empreinte de joie intérieure (car je les sentais si présents en moi, et bienveillants aussi) et de profonde détente. Saint-Sauveur et la rue principale ont conservé leur charme. La place devant l’église, l’église elle-même, le beau concert à l’église, la librairie ésotérique, les factoreries, les belles montagnes, les émotions fortes, les souvenirs ravivés, le temps suspendu… Tout me rappelait hier et le sentiment que tout n’était pas révolu. Dans l’autocar vers Saint-Jérôme, l’émotion m’a submergée à la vue de Bellefeuille. Tout s’est ravivé. Là où je marchais avec ma mère… j’étais présente, nous étions là… Lorsque j’ai vu la sortie d’autoroute… j’étais dans la voiture auprès d’elle, et j'éprouvais exactement ce que j’avais vécu à ce moment-là. Il en fut de même dans...

Un carrefour où se heurte une foule qui y arrive

« Chaque soi-disant ego est un carrefour où se heurte une foule qui y arrive, continuellement, des membres de cette foule qui, par multiples routes, s'en vont joindre d'autres foules à d'autres carrefours de la vie universelle.

Il est bon d'atteindre cette vision de l'union dans la diversité, de sentir vivre d'autres en soi et de se percevoir vivant en d'autres.

Ainsi, moi et autrui avons-nous vécus dans une interdépendance sans commencement perceptible. Ainsi, continuerons-nous à exister sans terme concevable. »

– Alexandra David-Néel, d'après les notes du Lama Yongden, « La discipline spirituelle bouddhiste », Revue Le Lotus Bleu, juillet-août 1958