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Retour de pèlerinage

Quel bien cela faisait de revenir dans les Laurentides sans devoir franchir les portes d’un hôpital, assister à des funérailles, ou vivre dans l’inquiétude de les savoir si malades. L’atmosphère était tout autre : empreinte de joie intérieure (car je les sentais si présents en moi, et bienveillants aussi) et de profonde détente. Saint-Sauveur et la rue principale ont conservé leur charme. La place devant l’église, l’église elle-même, le beau concert à l’église, la librairie ésotérique, les factoreries, les belles montagnes, les émotions fortes, les souvenirs ravivés, le temps suspendu… Tout me rappelait hier et le sentiment que tout n’était pas révolu. Dans l’autocar vers Saint-Jérôme, l’émotion m’a submergée à la vue de Bellefeuille. Tout s’est ravivé. Là où je marchais avec ma mère… j’étais présente, nous étions là… Lorsque j’ai vu la sortie d’autoroute… j’étais dans la voiture auprès d’elle, et j'éprouvais exactement ce que j’avais vécu à ce moment-là. Il en fut de même dans...

Pour écouter, nous devons être libres

« Nous n'écoutons ni ne découvrons ce qui est; nous jetons nos idées et nos opinions à la face de l'autre, en essayant de faire pénétrer l'autre dans le cadre de notre pensée. Nos pensées et nos jugements nous importent beaucoup plus que de découvrir ce qui est. Ce qui est est toujours simple; c'est nous qui sommes complexes. Nous rendons complexe ce qui est simple, ce qui est, et nous nous noyons dans cette complexité. Nous ne prêtons l'oreille qu'au bruit toujours croissant de notre confusion. Pour écouter, nous devons être libres. Non que nous ne devions pas avoir de distractions, car penser est une forme de distraction. Nous devons être libres pour être silencieux, et c'est alors seulement que nous pouvons entendre. »

– Krishnamurti, Commentaires sur la vie : Qui êtes-vous ? Intégrale, « La sécurité », J'ai lu, 2015, chapitre 87, p. 376