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Écrire, c’est écouter

« Je n’écris pas, c’est plutôt qu’il y a quelque chose en moi que je laisse écrire. Pour moi écrire, c’est écouter. J’écoute des voix silencieuses. Je ne vois rien quand j’écris. J’écoute… Je suis à l’écoute de forces obscures et floues, des forces intérieures, des sons émotionnels, en quelque sorte. (…) Quand j’écris, je n’intellectualise rien, je n’imagine rien... Bien sûr, des images m’apparaissent parfois mais je suis surtout à l’écoute des forces qui me dépassent et m’amènent à écrire. Le plus important est d’écouter. Écouter plutôt que regarder. Comprendre – tâcher de le faire – plutôt que d’expliquer. » – Jon Fosse, Écrire, c’est écouter : Entretiens avec Gabriel Dufay , L’Arche, 2023, p. 29 et 31

L'attention vigilante

« Le principe essentiel de la discipline bouddhique est l'attention vigilante, cette continuelle présence d'esprit, cette lucidité dont il est dit, dans le Dhammapada:

« L'attention est le chemin qui conduit à l'affranchissement de la mort, l'inattention, l'irréflexion est le chemin qui mène à la mort. Ceux qui sont attentifs ne meurent pas, les inattentifs sont déjà comme des morts. »

À quoi cette attention doit-elle s'appliquer ? Elle doit s'appliquer à toutes choses. Elle doit s'appliquer aux faits matériels que nous découvrons autour de nous par le moyen de nos sens. Elle doit s'appliquer aux mouvements mentaux que nous pouvons déceler chez autrui : idées, passions sous toutes leurs formes et dans toutes leurs manifestations. Mais l'attention continuelle doit surtout – oh oui surtout – être dirigée sur nous-mêmes. »

– Alexandra David-Néel, d'après les notes du Lama Yongden, « La discipline spirituelle bouddhiste », Revue Le Lotus Bleu, juillet-août 1958