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Retour de pèlerinage

Quel bien cela faisait de revenir dans les Laurentides sans devoir franchir les portes d’un hôpital, assister à des funérailles, ou vivre dans l’inquiétude de les savoir si malades. L’atmosphère était tout autre : empreinte de joie intérieure (car je les sentais si présents en moi, et bienveillants aussi) et de profonde détente. Saint-Sauveur et la rue principale ont conservé leur charme. La place devant l’église, l’église elle-même, le beau concert à l’église, la librairie ésotérique, les factoreries, les belles montagnes, les émotions fortes, les souvenirs ravivés, le temps suspendu… Tout me rappelait hier et le sentiment que tout n’était pas révolu. Dans l’autocar vers Saint-Jérôme, l’émotion m’a submergée à la vue de Bellefeuille. Tout s’est ravivé. Là où je marchais avec ma mère… j’étais présente, nous étions là… Lorsque j’ai vu la sortie d’autoroute… j’étais dans la voiture auprès d’elle, et j'éprouvais exactement ce que j’avais vécu à ce moment-là. Il en fut de même dans...

Relations avec autrui

« [C]omment peut-il y avoir des relations avec autrui quand existent cet élan personnel, cette envie, cet esprit de compétition, cette avidité, et toutes ces forces qui sont entretenues et exagérées dans notre société moderne ?

Comment pourrait-il y avoir des relations avec un autre si chacun de nous est lancé à la poursuite de sa réussite personnelle, de son propre succès ?

Nous sommes ainsi conditionnés que nous l'acceptons comme étant une chose normale, le modèle même de la vie, chacun de nous devant poursuivre ses propres particularités, ses propres tendances, et néanmoins d'efforcer d'établir des relations avec autrui. (...)

Des relations tellement superficielles, limitées et circonscrites ne sont-elles pas en elles-mêmes l'essence de la corruption ?

[La corruption] commence avec l'absence de rapports réels. »

– Krishnamurti, L'Éveil de l'intelligence, Éditions Stock, 2011, p. 100 et 99 (dernière phrase)