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Retour de pèlerinage

Quel bien cela faisait de revenir dans les Laurentides sans devoir franchir les portes d’un hôpital, assister à des funérailles, ou vivre dans l’inquiétude de les savoir si malades. L’atmosphère était tout autre : empreinte de joie intérieure (car je les sentais si présents en moi, et bienveillants aussi) et de profonde détente. Saint-Sauveur et la rue principale ont conservé leur charme. La place devant l’église, l’église elle-même, le beau concert à l’église, la librairie ésotérique, les factoreries, les belles montagnes, les émotions fortes, les souvenirs ravivés, le temps suspendu… Tout me rappelait hier et le sentiment que tout n’était pas révolu. Dans l’autocar vers Saint-Jérôme, l’émotion m’a submergée à la vue de Bellefeuille. Tout s’est ravivé. Là où je marchais avec ma mère… j’étais présente, nous étions là… Lorsque j’ai vu la sortie d’autoroute… j’étais dans la voiture auprès d’elle, et j'éprouvais exactement ce que j’avais vécu à ce moment-là. Il en fut de même dans...

Plaisir et douleur

« La douleur est une condition de la vie et en essayant de l'éviter nous nous condamnons à une existence creuse, car plaisir et douleur sont les deux faces d'une même pièce de monnaie. Et la douleur est partout, n'est-ce pas ? La naissance elle-même est souffrance, pour l'enfant comme pour la mère. La maladie implique la douleur, ainsi que les nombreuses infirmités de la vieillesse. Être avec des gens que l'on n'aime pas est désagréable; et il est douloureux aussi d'être séparé de ceux que l'on aime. Et qu'en est-il des souffrances de ces deux tiers de la race humaine qui vivent dans la misère et au bord de la famine ? »

« Dès lors que la souffrance en général ne peut être évitée qu'aux dépens d'une vie pleine et riche, n'est-il pas sage de l'affronter ? Si vous ne le faites pas, elle vous atteindra toujours. »

– Philip Kapleau, Questions zen, Paris : Éditions du Seuil, 1992, p. 96 et 97 (dernière phrase)