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Le moment de la créativité

« Je partageais à l'époque les idées d'un très bon professeur du nom de Krishnamurti, né en Inde en 1895. Je n'en ai pas été particulièrement proche, mais il a donné des conférences dans le monde entier et il est l'auteur d'un grand nombre de livres, dont The First and the Last Freedom . Cet ouvrage publié juste avant sa mort, en 1986, explique que le moment de la créativité est toujours le moment présent. Si l'on était capable de comprendre que la créativité s'ouvre à nous à tout instant, l'expérience de ce phénomène serait un moment de réalisation authentique. Je n'ai jamais très bien compris cette idée, mais j'ai toujours senti qu'elle était d'une grande force. Je crois qu'il parlait de l'expérience spontanée de la vie. Même s'il n'a jamais été mon professeur – j'ai assisté à l'une de ses conférences et j'ai lu quelques-uns de ses livres – j'ai compris qu'il parlait d'un déploiement, d'un épa...

Thème de méditation

« Je dépose le passé. Tout ce que j’ai été, tout ce que j’ai fait dans le passé, je le laisse de côté. Je dépose mes amours, mes haines, mes douleurs, mes joies anciennes.

Je dépose l’avenir. Projets, désirs, espoirs, craintes, etc.

Reste l’agrégat impermanent qui constitue mon « moi » à cet instant même. Je l’examine, analysant chacune de ses parties.

D’où vient cette sensation? Où ira-t-elle lorsqu’elle cessera?
D’où vient cette idée? Où ira-t-elle lorsqu’elle cessera?

Le même questionnaire est appliqué à chacun des cinq éléments qui, d’après les bouddhistes, constituent la personnalité. À savoir : la forme, les perceptions, les sensations, les formations mentales et la conscience-connaissance.

Le fruit de ces introspections est d’amener à constater que les éléments du soi-disant « moi » sont tous impermanents, que l’on ne peut pas attribuer une origine première à cette procession perpétuellement en marche, de sensations, de perceptions, d’idées, ni saisir et fixer aucune d’entre elles, toutes étant dénuées de réalité substantielle de « moi ».

Continuant de cette manière, [l'on] approche de la compréhension du « vide en soi-même ».

Ainsi la méditation est retournée à son point de départ, « Tout est vide », et dans ce vide, les phénomènes constituant l’univers, la soi-disant personnalité et la soi-disant existence naissent d’eux-mêmes. »

– Alexandra David-Néel, Initiations lamaïques, Éditions Adyar, 1999, p. 119-120