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Sur les chemins de Sylvain Tesson

Pour qui souhaite découvrir l’écrivain Sylvain Tesson, je recommande Dans les forêts de Sibérie pour la solitude et la poésie du quotidien. C’est le livre que j’ai le plus aimé. J’ai aussi apprécié La Panthère des neiges , pour la contemplation et la beauté du monde sauvage. Si le Tibet vous attire et que vous aimez le travail de Vincent Munier, ce photographe qu’il accompagne, vous serez servi. À ne pas négliger : Sur les chemins noirs , un périple entrepris après un terrible accident, une réappropriation du territoire inexploité — ces fameux chemins noirs qui apparaissent sur les cartes, zones encore sauvages, que l’Homme n’a pas envahies. Il a eu beaucoup de courage pour se lancer dans cette traversée, parfois seul, parfois accompagné, sachant qu’il pouvait à tout instant faire une crise d’épilepsie. Son vocabulaire est riche, son écriture dense et poétique, et j’aime le regard qu’il jette sur le monde. Je ne dirais pas qu’il est désabusé, mais il se tient à l’écart. Et toujours, e...

Gaspillage d’énergie

« Po-chang disait que le Zen signifiait : « Mange quand tu as faim, dors quand tu es fatigué… ». La plupart des gens ne mangent pas, mais réfléchissent à quantité de choses, ouvrant ainsi le chemin à l’agitation mentale. Ils ne dorment pas, mais rêvent de mille et une choses. Leur esprit indompté brûle son énergie dans les soucis, la confusion et les idées vagabondes innombrables, au lieu de se concentrer sur un sujet unique. C’est pourquoi il n’achève jamais ce qu’il se propose de faire car, à l’instant même où il entreprend une chose donnée, il en poursuit déjà une autre, et s’épuise ainsi dans un gaspillage considérable d’énergie.  »

– Alan Watts, extrait du livre : L’esprit du Zen, Éditions Dangles, 1976, p. 107