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Écrire, c’est écouter

« Je n’écris pas, c’est plutôt qu’il y a quelque chose en moi que je laisse écrire. Pour moi écrire, c’est écouter. J’écoute des voix silencieuses. Je ne vois rien quand j’écris. J’écoute… Je suis à l’écoute de forces obscures et floues, des forces intérieures, des sons émotionnels, en quelque sorte. (…) Quand j’écris, je n’intellectualise rien, je n’imagine rien... Bien sûr, des images m’apparaissent parfois mais je suis surtout à l’écoute des forces qui me dépassent et m’amènent à écrire. Le plus important est d’écouter. Écouter plutôt que regarder. Comprendre – tâcher de le faire – plutôt que d’expliquer. » – Jon Fosse, Écrire, c’est écouter : Entretiens avec Gabriel Dufay , L’Arche, 2023, p. 29 et 31

Entretiens avec Bernard Émond

Bernard Émond, cinéaste québécois, anthropologue de formation, confie à Simon Galiero des réflexions pertinentes sur la perte des repères et sur le niveau culturel en baisse dans la société québécoise, dans cet entretien intitulé « L’oubli et le sacré:Entretien avec Bernard Émond », Hors Champ, 10 janvier 2007.

À lire aussi :

Lettre aux jeunes qui lui demandent comment devenir réalisateur : Émond, Bernard. « Il y a trop d’images », Hors Champ, 10 janvier 2007.

Extrait de cette lettre :

« Il y a trop d’images. Chaque jour, nous sommes submergés par une quantité monstrueuse d’images grossières, menteuses, nuisibles : publicités imbéciles (ou pire : intelligentes), émissions de télévision stupides et racoleuses, « documentaires » voyeurs, photographies et journaux d’une invraisemblable vulgarité. L’espace public et privé est envahi par des images qui vendent et se vendent, l’un étant indissociable de l’autre. Aussi, quand une jeune personne me demande comment devenir réalisateur ou réalisatrice, je réponds : pourquoi faire ? »

Parution récente :

Émond, Bernard. La perte et le lien : entretiens sur le cinéma, la culture et la société / Simon Galiero rencontre Bernard Émond. Montréal : Médiaspaul, 2009, 174 p.