La marche taoïste (une marche où l'on flotte)
« Marcher à la façon des taoïstes, c'est être réceptif au courant du tao qui traverse sans distinction les rochers, les arbres, les fleuves, les collines et le corps humain.
Marcher à la façon des taoïstes, c'est aller à l'opposé de la pensée linéaire – comme le souffle de la vie, comme un vent qui va et qui vient, un vent circulaire, dansant, labyrinthique.
Marcher à la façon des taoïstes, c'est un peu flotter comme un bout d'étoffe, zigzaguer comme un homme ivre, comme si un vent brusque emportait les pas.
On doit passer inaperçu, se fondre dans la nature, sans laisser de traces, comme les oiseaux. On devient arbre en entrant dans un bois, eau en entrant dans la rivière, rocher en marchant sur les rochers.
Pour le taoïste, marcher c'est être dans un état où le temps n'existe plus, « vomir son intelligence » et traverser les obstacles sans qu'aucun vous heurte.
Marcher comme une feuille morte tombée de l'arbre que le vent emporte, sans savoir si c'est le vent qui vous porte ou si vous portez le vent...
Celui qui marche en réalisant l'harmonie s'identifie totalement avec les êtres et les choses; il pénètre les éléments. »
– Jacques Vigne, Marcher, méditer, Paris: Albin Michel, 1998, auteur additionnel: Michel Jourdan (coll. Espaces libres), p. 72-74
Marcher à la façon des taoïstes, c'est aller à l'opposé de la pensée linéaire – comme le souffle de la vie, comme un vent qui va et qui vient, un vent circulaire, dansant, labyrinthique.
Marcher à la façon des taoïstes, c'est un peu flotter comme un bout d'étoffe, zigzaguer comme un homme ivre, comme si un vent brusque emportait les pas.
On doit passer inaperçu, se fondre dans la nature, sans laisser de traces, comme les oiseaux. On devient arbre en entrant dans un bois, eau en entrant dans la rivière, rocher en marchant sur les rochers.
Pour le taoïste, marcher c'est être dans un état où le temps n'existe plus, « vomir son intelligence » et traverser les obstacles sans qu'aucun vous heurte.
Marcher comme une feuille morte tombée de l'arbre que le vent emporte, sans savoir si c'est le vent qui vous porte ou si vous portez le vent...
Celui qui marche en réalisant l'harmonie s'identifie totalement avec les êtres et les choses; il pénètre les éléments. »
– Jacques Vigne, Marcher, méditer, Paris: Albin Michel, 1998, auteur additionnel: Michel Jourdan (coll. Espaces libres), p. 72-74