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Retour de pèlerinage

Quel bien cela faisait de revenir dans les Laurentides sans devoir franchir les portes d’un hôpital, assister à des funérailles, ou vivre dans l’inquiétude de les savoir si malades. L’atmosphère était tout autre : empreinte de joie intérieure (car je les sentais si présents en moi, et bienveillants aussi) et de profonde détente. Saint-Sauveur et la rue principale ont conservé leur charme. La place devant l’église, l’église elle-même, le beau concert à l’église, la librairie ésotérique, les factoreries, les belles montagnes, les émotions fortes, les souvenirs ravivés, le temps suspendu… Tout me rappelait hier et le sentiment que tout n’était pas révolu. Dans l’autocar vers Saint-Jérôme, l’émotion m’a submergée à la vue de Bellefeuille. Tout s’est ravivé. Là où je marchais avec ma mère… j’étais présente, nous étions là… Lorsque j’ai vu la sortie d’autoroute… j’étais dans la voiture auprès d’elle, et j'éprouvais exactement ce que j’avais vécu à ce moment-là. Il en fut de même dans...

« ce n'est pas » et « je n'ai pas »

« Je n'ai pas de mari, je n'ai pas un enfant sage et bon élève, je n'ai pas une épouse fidèle, je n'ai pas un métier intéressant... ».

Avec ce qui n'est pas et ce que vous n'êtes pas, vous ne pouvez rien. Aucun progrès n'est possible. Qu'est-ce que vous voulez faire avec ce qui n'est pas ? Vous voulez traverser un étang avec une barque qui n'existe pas ?

[Ce] qui n'est pas, [ce] que vous n'avez pas, [ce] dont vous n'êtes pas capable : [ce sont] uniquement des irréalités.

Devenir positif, c'est cesser de faire sans cesse intervenir dans vos vies ce que vous n'êtes pas et ce que vous n'avez pas. »

– Arnaud Desjardins et Véronique Loiseleur, L'audace de vivre, Paris : La Table ronde, c1989, p. 237