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Retour de pèlerinage

Quel bien cela faisait de revenir dans les Laurentides sans devoir franchir les portes d’un hôpital, assister à des funérailles, ou vivre dans l’inquiétude de les savoir si malades. L’atmosphère était tout autre : empreinte de joie intérieure (car je les sentais si présents en moi, et bienveillants aussi) et de profonde détente. Saint-Sauveur et la rue principale ont conservé leur charme. La place devant l’église, l’église elle-même, le beau concert à l’église, la librairie ésotérique, les factoreries, les belles montagnes, les émotions fortes, les souvenirs ravivés, le temps suspendu… Tout me rappelait hier et le sentiment que tout n’était pas révolu. Dans l’autocar vers Saint-Jérôme, l’émotion m’a submergée à la vue de Bellefeuille. Tout s’est ravivé. Là où je marchais avec ma mère… j’étais présente, nous étions là… Lorsque j’ai vu la sortie d’autoroute… j’étais dans la voiture auprès d’elle, et j'éprouvais exactement ce que j’avais vécu à ce moment-là. Il en fut de même dans...

Gainsbourg (Vie héroïque)

Quelques déceptions ressenties lors du visionnement du film sur Serge Gainsbourg (1928-1991), Gainsbourg (Vie héroïque), un conte ou une vie revisitée par Joann Sfar, auteur-dessinateur de BD. J’en attendais davantage.

Ce film contient tout de même de bons éléments. Le réalisateur exploite avec ingéniosité l'idée du double qui le poursuit, ce qui traduit bien la complexité (et, probablement aussi, les dérapages) de Serge Gainsbourg. Le jeune acteur (Kacey Mottet Klein) qui incarne Lucien Ginsburg dans le Paris occupé des années 1940 est stupéfiant de vérité. Celui qui l’incarne à l’âge adulte (Eric Elmosnino) lui ressemble physiquement à s’y méprendre. Les comédiennes qui personnifient les femmes qui ont jalonné sa vie sont crédibles. Toutefois, pour des personnes qui connaissent ne serait-ce qu’un peu mieux la vie et l'oeuvre de Serge Gainsbourg, ce film est décevant, car il enfile surtout les clichés et les anecdotes.