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C'est quoi l'amour ?

« L'amour est énergie et donc mouvement, rien ne stagne en lui, il s'agit de se jeter dans son jaillissement sans se demander comment on va tenir, car il n'est pas à l'épreuve de la vraisemblance. Lorsqu'on est en lui, on le voit. Ce n'est pas une métaphore : combien de fois m'a-t-il été donné de distinguer le faisceau de lumière reliant deux êtres qui s'aiment ? Lorsqu'elle vous est adressée, cette lumière devient moins visible mais plus sensible, on perçoit les rayons qui entrent dans la peau – il n'y a rien d'aussi bon à éprouver. Si l'on était capable alors de tendre l'oreille, on entendrait un crépitement d'étincelles. » – Amélie Nothomb, Soif , Paris : Albin Michel, 2019, p. 38-39

Reprendre la vie là où elle se trouve


Où se trouve-t-elle ?
Le sait-on vraiment?
Se trouve-t-elle tapie dans l’ombre,
Dans ce qui ne se dévoile pas,
Dans ce qui se tait et qui gémit,
Qui pleure peut-être?

Interroger les signes pour le savoir,
Leur donner un sens.
Y a-t-il seulement un sens à donner
Dans la confusion qui règne?

Se terrer et attendre,
Se rendre imperturbable,
Se freiner, se mentir,
Nous ne faisons que cela.

Pourquoi sommes-nous
Si étrangers à nous-mêmes?
Pourquoi sommes-nous
Si étrangers à la vie?

Ce monde des sens,
Celui de la pensée et de l’imaginaire,
Ces mondes finiront-ils un jour
Par s'unir et se réconcilier?

L’amour est-il ce carrefour
Qui rallie les contraires?
Le monde est vaste et complexe,
Mais a-t-il une seule vérité à offrir?

Que pouvons-nous
Contre la marche du temps
Qui fera de nous des ombres
Pas plus tard que demain?

La vie est un grand usurpateur
Dès qu’il y a abandon,
Il y a transgression et rupture.
Derrière l’abdication,
Se cachent fracas et cassures.

La vie est un grand paradoxe
Il y a des voies impossibles
Qui nous font sentir plus vivants
Que tous les possibles
Réunis en une seule voie.
Chartrand Saint-Louis