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Retour de pèlerinage

Quel bien cela faisait de revenir dans les Laurentides sans devoir franchir les portes d’un hôpital, assister à des funérailles, ou vivre dans l’inquiétude de les savoir si malades. L’atmosphère était tout autre : empreinte de joie intérieure (car je les sentais si présents en moi, et bienveillants aussi) et de profonde détente. Saint-Sauveur et la rue principale ont conservé leur charme. La place devant l’église, l’église elle-même, le beau concert à l’église, la librairie ésotérique, les factoreries, les belles montagnes, les émotions fortes, les souvenirs ravivés, le temps suspendu… Tout me rappelait hier et le sentiment que tout n’était pas révolu. Dans l’autocar vers Saint-Jérôme, l’émotion m’a submergée à la vue de Bellefeuille. Tout s’est ravivé. Là où je marchais avec ma mère… j’étais présente, nous étions là… Lorsque j’ai vu la sortie d’autoroute… j’étais dans la voiture auprès d’elle, et j'éprouvais exactement ce que j’avais vécu à ce moment-là. Il en fut de même dans...

Trio de Schubert (op. 99)

« Il n'est que de jeter un coup d'oeil sur le trio de Schubert (op. 99)... et toute la misère de l'existence s'évanouit comme par enchantement, le monde apparaît de nouveau paré de toute sa radieuse fraîcheur. (...) L'Adagio est... empreint d'une rêverie pleine de béatitude, tout palpitant de sentiments noblement humains. »

– Schumann, dans Alfred Einstein, Schubert: portrait d'un musicien, Paris : Gallimard, 1958, p. 358-359