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Écrire, c’est écouter

« Je n’écris pas, c’est plutôt qu’il y a quelque chose en moi que je laisse écrire. Pour moi écrire, c’est écouter. J’écoute des voix silencieuses. Je ne vois rien quand j’écris. J’écoute… Je suis à l’écoute de forces obscures et floues, des forces intérieures, des sons émotionnels, en quelque sorte. (…) Quand j’écris, je n’intellectualise rien, je n’imagine rien... Bien sûr, des images m’apparaissent parfois mais je suis surtout à l’écoute des forces qui me dépassent et m’amènent à écrire. Le plus important est d’écouter. Écouter plutôt que regarder. Comprendre – tâcher de le faire – plutôt que d’expliquer. » – Jon Fosse, Écrire, c’est écouter : Entretiens avec Gabriel Dufay , L’Arche, 2023, p. 29 et 31

Marguerite Yourcenar: Milieu social

« Marguerite de Crayencour sortait d'une vieille famille du nord de la France. Le berceau de cette famille semble avoir été Caestre, près de Cassel. Les ascendants de Michel de Crayencour s'étaient depuis plusieurs siècles enracinés à Bailleul, puis ses parents s'étaient fixés à Lille peu avant sa naissance. Son père, Michel-Charles, riche propriétaire, avait été longuement conseiller de préfecture, puis président du conseil de préfecture du Nord. Sa mère, Noémi Dufresne, avait pour père Amable Dufresne, président du tribunal de Lille, lui-même fils d'un notaire de Béthune. Fernande de Cartier de Marchienne sortait d'une ancienne famille originaire de Liège, établie au XVIIe siècle dans le Hainaut, dans la localité de ce nom. Son oncle, ou plus précisément le cousin germain de ses parents, à la fois du côté paternel et du côté maternel, Octave Pirmez, surnommé « le solitaire d'Acoz », fut l'un des essayistes marquants de la Belgique du XIXe siècle. »

– Marguerite Yourcenar, Oeuvres romanesques, Paris : Gallimard, 1982, p. XIII