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Écrire, c’est écouter

« Je n’écris pas, c’est plutôt qu’il y a quelque chose en moi que je laisse écrire. Pour moi écrire, c’est écouter. J’écoute des voix silencieuses. Je ne vois rien quand j’écris. J’écoute… Je suis à l’écoute de forces obscures et floues, des forces intérieures, des sons émotionnels, en quelque sorte. (…) Quand j’écris, je n’intellectualise rien, je n’imagine rien... Bien sûr, des images m’apparaissent parfois mais je suis surtout à l’écoute des forces qui me dépassent et m’amènent à écrire. Le plus important est d’écouter. Écouter plutôt que regarder. Comprendre – tâcher de le faire – plutôt que d’expliquer. » – Jon Fosse, Écrire, c’est écouter : Entretiens avec Gabriel Dufay , L’Arche, 2023, p. 29 et 31

Marguerite Yourcenar: Petite enfance

Marguerite Yourcenar est née le 8 juin 1903 à Bruxelles.

Sa mère, Fernande de Cartier de Marchienne (née en Belgique), meurt quelques jours après sa naissance, d’une fièvre puerpérale.

Peu de temps après, son père, Michel de Crayencour (« Yourcenar » est une anagramme composée à partir de la transposition des lettres de son nom de famille) ramène l’enfant dans la propriété familiale du Mont-Noir (au nord de la France).

« C’est là qu’elle va passer sa petite enfance, mis à part des séjours hivernaux dans le Midi de la France ou chez une sœur de sa mère, une infirme habitant Bruxelles, Jeanne de Cartier de Marchienne. Elle apprend à connaître sa grand-mère Noémie, une sorte de dragon domestique ; elle découvre peu à peu les généalogies familiales, où, comme partout et peut-être davantage compte tenu du milieu social, se lit l’instabilité des fortunes et des sentiments. »

– Georges Jacquemin, Marguerite Yourcenar, Lyon : La Manufacture, 1985 (coll. « Qui suis-je? »), p. 50-51