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Retour de pèlerinage

Quel bien cela faisait de revenir dans les Laurentides sans devoir franchir les portes d’un hôpital, assister à des funérailles, ou vivre dans l’inquiétude de les savoir si malades. L’atmosphère était tout autre : empreinte de joie intérieure (car je les sentais si présents en moi, et bienveillants aussi) et de profonde détente. Saint-Sauveur et la rue principale ont conservé leur charme. La place devant l’église, l’église elle-même, le beau concert à l’église, la librairie ésotérique, les factoreries, les belles montagnes, les émotions fortes, les souvenirs ravivés, le temps suspendu… Tout me rappelait hier et le sentiment que tout n’était pas révolu. Dans l’autocar vers Saint-Jérôme, l’émotion m’a submergée à la vue de Bellefeuille. Tout s’est ravivé. Là où je marchais avec ma mère… j’étais présente, nous étions là… Lorsque j’ai vu la sortie d’autoroute… j’étais dans la voiture auprès d’elle, et j'éprouvais exactement ce que j’avais vécu à ce moment-là. Il en fut de même dans...

Comment être silencieux ?

« L'esprit qui bavarde, qui sait tant de choses, a appris une nouvelle chose, laquelle est : "Je ne peux voir très clairement que quand je suis silencieux et, par conséquent, il faut que je le sois." Il se dit ensuite : "Comment être silencieux ?" (...) Dès l'instant où l'on exprime l'idée de "comment", cela implique la recherche d'un système, détruisant par là la chose même que l'on examine. (...) Un esprit qui n'est pas contraint au silence est extraordinairement actif, sensitif, en éveil, dégagé de toute habitude physique ou psychologique. Mais dès que vous demandez "comment", il y a une division qui sépare l'observateur de la chose observée. »

– Krishnamurti, Le vol de l'aigle, Neuchâtel-Paris : Delachaux Niestlé, 1971, 1978, 1988, p. 66-67