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Retour de pèlerinage

Quel bien cela faisait de revenir dans les Laurentides sans devoir franchir les portes d’un hôpital, assister à des funérailles, ou vivre dans l’inquiétude de les savoir si malades. L’atmosphère était tout autre : empreinte de joie intérieure (car je les sentais si présents en moi, et bienveillants aussi) et de profonde détente. Saint-Sauveur et la rue principale ont conservé leur charme. La place devant l’église, l’église elle-même, le beau concert à l’église, la librairie ésotérique, les factoreries, les belles montagnes, les émotions fortes, les souvenirs ravivés, le temps suspendu… Tout me rappelait hier et le sentiment que tout n’était pas révolu. Dans l’autocar vers Saint-Jérôme, l’émotion m’a submergée à la vue de Bellefeuille. Tout s’est ravivé. Là où je marchais avec ma mère… j’étais présente, nous étions là… Lorsque j’ai vu la sortie d’autoroute… j’étais dans la voiture auprès d’elle, et j'éprouvais exactement ce que j’avais vécu à ce moment-là. Il en fut de même dans...

Pleurer sur soi

« Pleurer par solitude, parce qu'on a été abandonné, ou parce qu'on a perdu son prestige, ou parce qu'on se plaint du sort, ou parce qu'on accuse le milieu, c'est toujours ce « vous-même » en pleurs. Comprenez-le, entrez aussi directement en contact avec cette réalité que si vous touchiez un arbre, un pilier, une main, et vous verrez que cette douleur est auto-engendrée, qu'elle est créée par la pensée. »

– Krishnamurti, Se libérer du connu, Éditions Stock, 1977, p. 103