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Retour de pèlerinage

Quel bien cela faisait de revenir dans les Laurentides sans devoir franchir les portes d’un hôpital, assister à des funérailles, ou vivre dans l’inquiétude de les savoir si malades. L’atmosphère était tout autre : empreinte de joie intérieure (car je les sentais si présents en moi, et bienveillants aussi) et de profonde détente. Saint-Sauveur et la rue principale ont conservé leur charme. La place devant l’église, l’église elle-même, le beau concert à l’église, la librairie ésotérique, les factoreries, les belles montagnes, les émotions fortes, les souvenirs ravivés, le temps suspendu… Tout me rappelait hier et le sentiment que tout n’était pas révolu. Dans l’autocar vers Saint-Jérôme, l’émotion m’a submergée à la vue de Bellefeuille. Tout s’est ravivé. Là où je marchais avec ma mère… j’étais présente, nous étions là… Lorsque j’ai vu la sortie d’autoroute… j’étais dans la voiture auprès d’elle, et j'éprouvais exactement ce que j’avais vécu à ce moment-là. Il en fut de même dans...

Méditation bouddhique

« Celui qui désire obtenir la Voie doit s'asseoir dans un lieu désert et fermé. Tandis qu'il expire et aspire, il observe ce mouvement respiratoire : il sait s'il est court ou long.

Il observe, sans s'y attacher, les formes qui apparaissent et il en est pleinement conscient.

Que l'air soit retenu ou non, il observe, et toutes les formes qui apparaissent, il en est pleinement conscient : il les observe une à une et c'est ainsi qu'il médite.

Quelles que soient les formes qui apparaissent, il les considère extérieurement, il les considère intérieurement.

En observant et méditant ainsi, il éprouve de la joie.

S'il lui arrive d'avoir une pensée étrangère, il ne doit pas s'y attarder.

C'est une perle rare en ce monde que d'avoir un coeur sans désir et suivre la Voie correcte; par conséquent, si, en son coeur, il y a de nouveau le moindre mouvement de désir, il doit l'arrêter avec soin et tout de suite revenir à sa pratique.

Quand il procède ainsi avec son esprit, il ressemble à un homme qui possède un miroir souillé où l'on ne peut voir aucune image; en le frottant, il lui enlève sa crasse et aussitôt l'on peut voir des images.

Celui qui a écarté la convoitise, la haine et la sottise ressemble à un miroir frotté.

Alors, avec attention, il médite : "Sous le ciel, il n'y a rien qui soit stable, rien qui dure à jamais." »

– Bouddha, extrait puisé dans le livre Paroles du Bouddha tirées de la tradition primitive, Textes choisis, présentés et traduits du chinois par Jean Eracle, Paris : Éditions du Seuil, 1991, p. 244