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Retour de pèlerinage

Quel bien cela faisait de revenir dans les Laurentides sans devoir franchir les portes d’un hôpital, assister à des funérailles, ou vivre dans l’inquiétude de les savoir si malades. L’atmosphère était tout autre : empreinte de joie intérieure (car je les sentais si présents en moi, et bienveillants aussi) et de profonde détente. Saint-Sauveur et la rue principale ont conservé leur charme. La place devant l’église, l’église elle-même, le beau concert à l’église, la librairie ésotérique, les factoreries, les belles montagnes, les émotions fortes, les souvenirs ravivés, le temps suspendu… Tout me rappelait hier et le sentiment que tout n’était pas révolu. Dans l’autocar vers Saint-Jérôme, l’émotion m’a submergée à la vue de Bellefeuille. Tout s’est ravivé. Là où je marchais avec ma mère… j’étais présente, nous étions là… Lorsque j’ai vu la sortie d’autoroute… j’étais dans la voiture auprès d’elle, et j'éprouvais exactement ce que j’avais vécu à ce moment-là. Il en fut de même dans...

Ce que vous êtes, le monde l'est

« Ce que vous êtes, ce que vous pensez et sentez, ce que vous faites dans votre existence quotidienne est projeté au-dehors et constitue notre monde. Si nous sommes malheureux et dans un état intérieur de confusion et de chaos, c'est cela qui, par projection, devient le monde, devient la société, parce que les rapports entre vous et moi, entre « moi et l'autre » sont la société. Celle-ci est le produit de nos relations réciproques, lesquelles étant mal posées, égocentriques, étroites, limitées, engendrent, par projection, un chaos. »

« Il nous faut donc commencer tout près de nous, c'est-à-dire dans notre vie quotidienne, là où nos pensées, nos sentiments et nos actions de tous les jours se révèlent à nous, dans notre manière de gagner notre vie et dans nos relations avec les idées et les croyances.  »

« La société est ainsi construite qu'elle est un processus de conflits perpétuels, d'un perpétuel « devenir ». Elle est basée sur l'avidité, le désir, l'envie du supérieur. »

« Si vous et moi nous nous limitions à gagner de quoi vivre, nous trouverions un moyen d'y parvenir, sans nous laisser entraîner dans les compétitions de l'envie. L'envie est un des facteurs les plus destructeurs des relations humaines, car elle indique un désir de puissance. »

– Krishnamurti, La première et dernière liberté, Éditions Stock, 1994, p. 43-44