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Retour de pèlerinage

Quel bien cela faisait de revenir dans les Laurentides sans devoir franchir les portes d’un hôpital, assister à des funérailles, ou vivre dans l’inquiétude de les savoir si malades. L’atmosphère était tout autre : empreinte de joie intérieure (car je les sentais si présents en moi, et bienveillants aussi) et de profonde détente. Saint-Sauveur et la rue principale ont conservé leur charme. La place devant l’église, l’église elle-même, le beau concert à l’église, la librairie ésotérique, les factoreries, les belles montagnes, les émotions fortes, les souvenirs ravivés, le temps suspendu… Tout me rappelait hier et le sentiment que tout n’était pas révolu. Dans l’autocar vers Saint-Jérôme, l’émotion m’a submergée à la vue de Bellefeuille. Tout s’est ravivé. Là où je marchais avec ma mère… j’étais présente, nous étions là… Lorsque j’ai vu la sortie d’autoroute… j’étais dans la voiture auprès d’elle, et j'éprouvais exactement ce que j’avais vécu à ce moment-là. Il en fut de même dans...

Nuages et eau


Photo des berges du fleuve à Rimouski : Chartrand Saint-Louis

« Les novices, dans l'éducation zen, sont souvent nommés unsui, c'est-à-dire « nuages et eau », parce que, dans le zen, il s'agit de dériver comme le nuage et de couler comme l'eau. »

« Les nuages se meuvent librement, c'est-à-dire, sans penser, se formant et se métamorphosant selon les conditions atmosphériques et leur nature. L'eau s'adapte à toutes les circonstances, elle devient ronde dans un récipient rond et carrée dans un récipient carré. Mais elle conserve toujours son identité. Elle peut retourner temporairement à l'état de vapeur ou de glace lorsque les conditions l'exigent, mais en définitive c'est toujours de l'eau, qui reprend son cours, et rien ne peut l'empêcher de rejoindre sa source, l'océan. »

« Les nuages et l'eau symbolisent l'homme zen accompli, dont la vie est caractérisée par la liberté et la spontanéité, plus la capacité de s'adapter aux circonstances changeantes. Aussi devons-nous vivre sans tension ni anxiété. »

– Philip Kapleau, Questions zen, Paris : Éditions du Seuil, 1992, p. 36-37