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Retour de pèlerinage

Quel bien cela faisait de revenir dans les Laurentides sans devoir franchir les portes d’un hôpital, assister à des funérailles, ou vivre dans l’inquiétude de les savoir si malades. L’atmosphère était tout autre : empreinte de joie intérieure (car je les sentais si présents en moi, et bienveillants aussi) et de profonde détente. Saint-Sauveur et la rue principale ont conservé leur charme. La place devant l’église, l’église elle-même, le beau concert à l’église, la librairie ésotérique, les factoreries, les belles montagnes, les émotions fortes, les souvenirs ravivés, le temps suspendu… Tout me rappelait hier et le sentiment que tout n’était pas révolu. Dans l’autocar vers Saint-Jérôme, l’émotion m’a submergée à la vue de Bellefeuille. Tout s’est ravivé. Là où je marchais avec ma mère… j’étais présente, nous étions là… Lorsque j’ai vu la sortie d’autoroute… j’étais dans la voiture auprès d’elle, et j'éprouvais exactement ce que j’avais vécu à ce moment-là. Il en fut de même dans...

Comme les herbes et les bouts de bois (une pensée vient, une pensée va)


Photo : Chartrand Saint-Louis

« Sous le ciel, le coeur de l'homme ressemble à une rivière.

Au milieu, il y a des herbes et des bouts de bois qui s'en vont tous sur le courant sans se gêner mutuellement : ceux qui vont en avant ne gênent pas ceux qui vont en arrière et ceux qui vont en arrière ne gênent pas ceux qui vont en avant.

Les herbes et les bouts de bois s'avancent sur le courant parce que tous s'en vont comme lui.

Avec le coeur de l'homme, c'est la même chose : une pensée vient, une pensée va ; comme les herbes et les bouts de bois, les pensées qui vont en avant et celles qui vont en arrière ne se gênent pas mutuellement.

Au-dessus du ciel et en dessous, il n'y a pas de joie qui se répète.

Entre le ciel et la terre, il n'y a qu'une demeure temporaire. »

– Bouddha, extrait puisé dans le livre Paroles du Bouddha tirées de la tradition primitive, Textes choisis, présentés et traduits du chinois par Jean Eracle, Paris : Éditions du Seuil, 1991, p. 245