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Retour de pèlerinage

Quel bien cela faisait de revenir dans les Laurentides sans devoir franchir les portes d’un hôpital, assister à des funérailles, ou vivre dans l’inquiétude de les savoir si malades. L’atmosphère était tout autre : empreinte de joie intérieure (car je les sentais si présents en moi, et bienveillants aussi) et de profonde détente. Saint-Sauveur et la rue principale ont conservé leur charme. La place devant l’église, l’église elle-même, le beau concert à l’église, la librairie ésotérique, les factoreries, les belles montagnes, les émotions fortes, les souvenirs ravivés, le temps suspendu… Tout me rappelait hier et le sentiment que tout n’était pas révolu. Dans l’autocar vers Saint-Jérôme, l’émotion m’a submergée à la vue de Bellefeuille. Tout s’est ravivé. Là où je marchais avec ma mère… j’étais présente, nous étions là… Lorsque j’ai vu la sortie d’autoroute… j’étais dans la voiture auprès d’elle, et j'éprouvais exactement ce que j’avais vécu à ce moment-là. Il en fut de même dans...

L'idée d'humilité dans le Zen

« Sans le dire toujours d'une façon explicite le Zen est centré sur l'idée d'humilité. Tout au long de la littérature Zen, nous voyons comment les maîtres, dans leur ingénieuse bonté, humilient intensément leurs élèves au moment qu'ils jugent propice. De toutes manières, que l'humiliation vienne d'un maître ou de l'échec ultime éprouvé en soi-même, le satori se déclenche toujours dans un instant où l'humilité de l'homme s'accomplit devant l'absurdité enfin évidente de tous ses prétentieux efforts. Rappelons-nous que la "nature des choses" est pour nous le meilleur, le plus affectueux, et le plus humiliant des maîtres; elle nous entoure de son aide vigilante. La seule tâche qui nous incombe est de comprendre la réalité et de nous laisser transformer par elle.

... l'humilité qui n'est pas acceptation d'infériorité, mais abandon de la conception "verticale" où je me voyais toujours au-dessus ou au-dessous. »

– Hubert Benoit, La doctrine suprême selon la pensée Zen, 4e édition, Paris: Le courrier du livre, 1967, p. 283, 284