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Retour de pèlerinage

Quel bien cela faisait de revenir dans les Laurentides sans devoir franchir les portes d’un hôpital, assister à des funérailles, ou vivre dans l’inquiétude de les savoir si malades. L’atmosphère était tout autre : empreinte de joie intérieure (car je les sentais si présents en moi, et bienveillants aussi) et de profonde détente. Saint-Sauveur et la rue principale ont conservé leur charme. La place devant l’église, l’église elle-même, le beau concert à l’église, la librairie ésotérique, les factoreries, les belles montagnes, les émotions fortes, les souvenirs ravivés, le temps suspendu… Tout me rappelait hier et le sentiment que tout n’était pas révolu. Dans l’autocar vers Saint-Jérôme, l’émotion m’a submergée à la vue de Bellefeuille. Tout s’est ravivé. Là où je marchais avec ma mère… j’étais présente, nous étions là… Lorsque j’ai vu la sortie d’autoroute… j’étais dans la voiture auprès d’elle, et j'éprouvais exactement ce que j’avais vécu à ce moment-là. Il en fut de même dans...

La vie est mouvement

Il ne faisait pas encore nuit, nous marchions le long de la rivière. La vue de l’eau était reposante. Tant de merveilles autour de soi que nous ne voyons pas. Comme on peut être aveugle lorsque l’on ne fait pas l’effort de voir. Nous nous sommes assis un instant, laissant le calme des lieux nous pénétrer. Nous nous sentions bien et non triste de ne pas savoir où la vie nous mènera. Nous avons contemplé le mouvement infini de l’eau, cette belle eau vive. Nous avons compris alors que la vie est mouvement et que, dès qu’il cesse, il n’y a plus de vie.
Chartrand Saint-Louis