Passer au contenu principal

En vedette

Retour de pèlerinage

Quel bien cela faisait de revenir dans les Laurentides sans devoir franchir les portes d’un hôpital, assister à des funérailles, ou vivre dans l’inquiétude de les savoir si malades. L’atmosphère était tout autre : empreinte de joie intérieure (car je les sentais si présents en moi, et bienveillants aussi) et de profonde détente. Saint-Sauveur et la rue principale ont conservé leur charme. La place devant l’église, l’église elle-même, le beau concert à l’église, la librairie ésotérique, les factoreries, les belles montagnes, les émotions fortes, les souvenirs ravivés, le temps suspendu… Tout me rappelait hier et le sentiment que tout n’était pas révolu. Dans l’autocar vers Saint-Jérôme, l’émotion m’a submergée à la vue de Bellefeuille. Tout s’est ravivé. Là où je marchais avec ma mère… j’étais présente, nous étions là… Lorsque j’ai vu la sortie d’autoroute… j’étais dans la voiture auprès d’elle, et j'éprouvais exactement ce que j’avais vécu à ce moment-là. Il en fut de même dans...

Univers d’organisations

« Il y a longtemps que notre univers est devenu, selon la formule de Charles Perrow, un « univers d’organisations ». À lui se greffe automatiquement, là où règne le capitalisme financier, un « univers de management à l’américaine » dans lequel tout, y compris les institutions publiques, dont l’école et l’université, doit de plus en plus se conformer aux canons de l’« efficacité managériale », qui se mesure à l’aune de la rentabilité purement financière et de la pression des coûts. Mais après l’idéologie managériale, il y a celle du déferlement de la souveraineté mondiale du marché et de ses « lois » qui pousse même l’État à se comporter comme un organisme toujours plus mercantile que social. »

– Omar Aktouf, Halte au gâchis : En finir avec l'économie-management à l'américaine, Montréal : Liber, 2008, p. 71