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Le moment de la créativité

« Je partageais à l'époque les idées d'un très bon professeur du nom de Krishnamurti, né en Inde en 1895. Je n'en ai pas été particulièrement proche, mais il a donné des conférences dans le monde entier et il est l'auteur d'un grand nombre de livres, dont The First and the Last Freedom . Cet ouvrage publié juste avant sa mort, en 1986, explique que le moment de la créativité est toujours le moment présent. Si l'on était capable de comprendre que la créativité s'ouvre à nous à tout instant, l'expérience de ce phénomène serait un moment de réalisation authentique. Je n'ai jamais très bien compris cette idée, mais j'ai toujours senti qu'elle était d'une grande force. Je crois qu'il parlait de l'expérience spontanée de la vie. Même s'il n'a jamais été mon professeur – j'ai assisté à l'une de ses conférences et j'ai lu quelques-uns de ses livres – j'ai compris qu'il parlait d'un déploiement, d'un épa...

Apparence physique

Pourquoi dissimuler les cheveux gris ?  Craint-on d’être pointé du doigt ou exclu de certaines sphères de la société ? Avons-nous peur de ne plus séduire ? Est-ce si important de plaire physiquement ?

Pour un grand nombre de femmes, la question de dissimuler ou non les cheveux gris est une « grande affaire ». Redoutent-elles de ne plus être l’objet d'attention ? Tel le personnage de Chantal dans L’identité de Kundera qui constate avec désarroi qu’elle vit « dans un monde où les hommes ne se retourneront plus jamais sur moi. » (p. 23).

Lorsque le déclin progressif du corps se manifeste, nous le ressentons parfois assez durement. Mais, petit à petit, le regard se transforme et on n’accorde plus la même importance à l’apparence physique. On s’en détache lentement. Ce détachement fait partie d’un processus sain et tout à fait normal. C’est le contraire qui ne l’est pas. Chose courante et observable, plus une personne se préoccupe d’une manière soutenue de son aspect extérieur, moins elle vieillit avec grâce et noblesse.

Vieillir ne veut pas dire qu’il faut se négliger ou se morfondre, ni se résoudre à ne plus plaire (tout d'abord et principalement à soi-même). Il y a mille manières de plaire. Prenons juste le temps d’y penser.

Ce dont nous avons besoin en vieillissant, c’est d’un regard d’amour, et ce regard-là n’est pas l’apanage de la jeunesse.

Chartrand Saint-Louis