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Retour de pèlerinage

Quel bien cela faisait de revenir dans les Laurentides sans devoir franchir les portes d’un hôpital, assister à des funérailles, ou vivre dans l’inquiétude de les savoir si malades. L’atmosphère était tout autre : empreinte de joie intérieure (car je les sentais si présents en moi, et bienveillants aussi) et de profonde détente. Saint-Sauveur et la rue principale ont conservé leur charme. La place devant l’église, l’église elle-même, le beau concert à l’église, la librairie ésotérique, les factoreries, les belles montagnes, les émotions fortes, les souvenirs ravivés, le temps suspendu… Tout me rappelait hier et le sentiment que tout n’était pas révolu. Dans l’autocar vers Saint-Jérôme, l’émotion m’a submergée à la vue de Bellefeuille. Tout s’est ravivé. Là où je marchais avec ma mère… j’étais présente, nous étions là… Lorsque j’ai vu la sortie d’autoroute… j’étais dans la voiture auprès d’elle, et j'éprouvais exactement ce que j’avais vécu à ce moment-là. Il en fut de même dans...

Pourquoi êtes-vous dans l'affliction ?

« Pour comprendre le chagrin et pour le dépasser, on doit voir en toute réalité ce qui a lieu intérieurement, et non se le cacher. »

« Consciemment ou inconsciemment, nous sommes tous totalement égoïstes, et tant que nous obtenons ce que nous désirons, nous pensons que tout va bien. Mais dès que survient un événement qui met tout en pièces, nous crions notre désespoir, espérant trouver d'autres consolations qui, naturellement, seront mises en pièces à leur tour. Ainsi ce processus continue et si vous désirez y sombrer, connaissant fort bien toutes ses implications, allez-y. Mais si vous voyez l'absurdité de tout cela, vous cesserez tout naturellement de pleurer, vous cesserez de vous isoler et vous vivrez... dans une nouvelle lumière et avec un sourire sur votre visage. »

– Krishnamurti, La révolution du silence, Éditions Stock, 1990, p. 29, 30 et 32