Le sommeil

« Le corps se régénère dans le sommeil; l'organisme, qui a sa vie propre, y puise de nouvelles forces. »

« Pendant le sommeil, les désirs s'apaisent, et ainsi ne contrarient plus l'organisme... Il est manifeste que moins on contrarie l'organisme, mieux il s'en trouve; moins l'esprit impose sa loi à l'organisme, plus saines et naturelles sont ses fonctions. »

« Toutes les couches de la conscience peuvent communiquer entre elles pendant l'état de veille, et aussi pendant le sommeil; et, naturellement, cela est essentiel. Cette communication libère l'esprit de l'importance q'il a toujours tendance à s'attribuer, et ainsi l'esprit perd son caractère de facteur primordial. Il se trouve ainsi délivré, librement et naturellement, de ses activités et de ses efforts qui l'enfermaient plus étroitement en lui-même. Le besoin de devenir se trouve ainsi complètement annulé, le besoin d'accumuler ne se fait plus ressentir. »

« Mais il se produit autre chose dans le sommeil. On y trouve une réponse à nos problèmes. Lorsque l'esprit conscient est au repos, il est capable de recevoir une réponse. Mais ce qui est beaucoup plus significatif et important que tout cela est le renouvellement qui ne peut s'obtenir par aucune pratique. (...) Ce renouvellement créateur ne peut avoir lieu s'il y a participation volontaire d'un sujet désireux de devenir. L'esprit doit renoncer à tout désir d'accumuler, de mettre en réserve des expériences dans le but de réaliser de nouvelles expériences. »

– Krishnamurti, Commentaires sur la vie : Qui êtes-vous ?, Intégrale, « Le sommeil », préambule, J'ai lu, 2015, chapitre 16, p. 57-58