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Retour de pèlerinage

Quel bien cela faisait de revenir dans les Laurentides sans devoir franchir les portes d’un hôpital, assister à des funérailles, ou vivre dans l’inquiétude de les savoir si malades. L’atmosphère était tout autre : empreinte de joie intérieure (car je les sentais si présents en moi, et bienveillants aussi) et de profonde détente. Saint-Sauveur et la rue principale ont conservé leur charme. La place devant l’église, l’église elle-même, le beau concert à l’église, la librairie ésotérique, les factoreries, les belles montagnes, les émotions fortes, les souvenirs ravivés, le temps suspendu… Tout me rappelait hier et le sentiment que tout n’était pas révolu. Dans l’autocar vers Saint-Jérôme, l’émotion m’a submergée à la vue de Bellefeuille. Tout s’est ravivé. Là où je marchais avec ma mère… j’étais présente, nous étions là… Lorsque j’ai vu la sortie d’autoroute… j’étais dans la voiture auprès d’elle, et j'éprouvais exactement ce que j’avais vécu à ce moment-là. Il en fut de même dans...

Quelle est notre contribution à ce tout ?

« Nous faisons toujours des choses qui nous plaisent, et c'est pour cela que nous ne changeons pas. Rien ne se passe si vous faites toujours tout de la même façon. Ma méthode est de faire les choses qui me font peur, celles que je ne connais pas, d'aller là où personne n'est allé. Et cela inclut aussi l'échec. Je pense que l'échec est important, car quand on expérimente, on peut échouer. Si l'on n'essaye pas, et qu'on n'échoue pas, on ne fait que se répéter, encore et encore. Et je pense que maintenant les gens ont besoin de changer, et que le seul changement à faire est au niveau personnel. C'est à vous d'effectuer ce changement. Car le seul moyen de changer les esprits et le monde autour de nous est de commencer par soi-même. Il est facile de critiquer les choses qui diffèrent dans le monde, et qui ne sont pas bonnes, et les gouvernements corrompus et les famines, et les guerres, les massacres. Mais ce que nous faisons, d'un point de vue individuel. Quelle est notre contribution à ce tout ? »

– Marina Abramović, An Art Made of Trust, Vulnerability and Connection, Ted Talks, traduction de Marie Viala, mars 2015, Extrait à partir de 13:15 min.