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Retour de pèlerinage

Quel bien cela faisait de revenir dans les Laurentides sans devoir franchir les portes d’un hôpital, assister à des funérailles, ou vivre dans l’inquiétude de les savoir si malades. L’atmosphère était tout autre : empreinte de joie intérieure (car je les sentais si présents en moi, et bienveillants aussi) et de profonde détente. Saint-Sauveur et la rue principale ont conservé leur charme. La place devant l’église, l’église elle-même, le beau concert à l’église, la librairie ésotérique, les factoreries, les belles montagnes, les émotions fortes, les souvenirs ravivés, le temps suspendu… Tout me rappelait hier et le sentiment que tout n’était pas révolu. Dans l’autocar vers Saint-Jérôme, l’émotion m’a submergée à la vue de Bellefeuille. Tout s’est ravivé. Là où je marchais avec ma mère… j’étais présente, nous étions là… Lorsque j’ai vu la sortie d’autoroute… j’étais dans la voiture auprès d’elle, et j'éprouvais exactement ce que j’avais vécu à ce moment-là. Il en fut de même dans...

Le thème de la solitude dans « L'idée du Nord » de Glenn Gould



« Le Nord apparaît comme un synonyme de solitude : l'état d'esprit est ici fonction de la latitude. Le Nord n'était pas pour Gould, comme pour certains d'entre nous, une frontière menaçante.... Ce qui animait l'imagination de Gould... c'est le sentiment qu'on éprouve lorsqu'on est seul et isolé – lorsqu'on a pour seule compagnie ses propres pensées. »

« Le Nord évoque la solitude, mais sur la toile de fond du risque partagé. La solitude suppose le partage, l'accomplissement collectif, les conditions qui rendent possible la solitude elle-même. »

– Mark Kingwell, Glenn Gould, Montréal : Boréal, 2011, p. 108 et 110