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Retour de pèlerinage

Quel bien cela faisait de revenir dans les Laurentides sans devoir franchir les portes d’un hôpital, assister à des funérailles, ou vivre dans l’inquiétude de les savoir si malades. L’atmosphère était tout autre : empreinte de joie intérieure (car je les sentais si présents en moi, et bienveillants aussi) et de profonde détente. Saint-Sauveur et la rue principale ont conservé leur charme. La place devant l’église, l’église elle-même, le beau concert à l’église, la librairie ésotérique, les factoreries, les belles montagnes, les émotions fortes, les souvenirs ravivés, le temps suspendu… Tout me rappelait hier et le sentiment que tout n’était pas révolu. Dans l’autocar vers Saint-Jérôme, l’émotion m’a submergée à la vue de Bellefeuille. Tout s’est ravivé. Là où je marchais avec ma mère… j’étais présente, nous étions là… Lorsque j’ai vu la sortie d’autoroute… j’étais dans la voiture auprès d’elle, et j'éprouvais exactement ce que j’avais vécu à ce moment-là. Il en fut de même dans...

Le dépassement de l'égoïsme

« Le développement de l'homme suppose sa capacité de transcender l'étroite prison où son ego, son avidité, son égotisme et sa séparation d'avec autrui le maintiennent, et donc de dépasser sa solitude essentielle. Cette transcendance permet à l'homme d'être ouvert et relié au monde, vulnérable mais conscient de son identité et de son intégrité; elle le rend également capable d'aimer tout ce qui est vivant, d'épanouir ses facultés dans le monde environnant, et d'être « intéressé ». Surmonter l'avidité et l'égocentrisme permet donc à l'homme d'être plutôt que d'avoir et d'utiliser. »

– Erich Fromm, Espoir et révolution : Vers l'humanisation de la technique, essai traduit de l'américain par Gérard D. Khoury, Montréal : Éditions Sélect, 1982, p. 162