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Retour de pèlerinage

Quel bien cela faisait de revenir dans les Laurentides sans devoir franchir les portes d’un hôpital, assister à des funérailles, ou vivre dans l’inquiétude de les savoir si malades. L’atmosphère était tout autre : empreinte de joie intérieure (car je les sentais si présents en moi, et bienveillants aussi) et de profonde détente. Saint-Sauveur et la rue principale ont conservé leur charme. La place devant l’église, l’église elle-même, le beau concert à l’église, la librairie ésotérique, les factoreries, les belles montagnes, les émotions fortes, les souvenirs ravivés, le temps suspendu… Tout me rappelait hier et le sentiment que tout n’était pas révolu. Dans l’autocar vers Saint-Jérôme, l’émotion m’a submergée à la vue de Bellefeuille. Tout s’est ravivé. Là où je marchais avec ma mère… j’étais présente, nous étions là… Lorsque j’ai vu la sortie d’autoroute… j’étais dans la voiture auprès d’elle, et j'éprouvais exactement ce que j’avais vécu à ce moment-là. Il en fut de même dans...

La présence de la vie

« Si l'on garde les yeux fixés sur les lendemains, aujourd'hui perd sa réalité.

Pour un Occident à qui son souci de refaçonner le Ciel et la Terre fait courir le danger de laisser échapper la présence de la vie – la seule vie que nous possédions vraiment – le zen apparaît comme un rappel du fait que si nous n'apprenons pas à percevoir le mystère et la beauté de notre vie présente, de notre heure présente, nous ne connaîtrons le prix d'aucune vie et d'aucune heure. »

– Huston Smith, préface du livre de Philip Kapleau, Les trois piliers du zen (textes rassemblés et présentés par P. Kapleau), Paris : Éditions Almora, 2016, p. 11