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Retour de pèlerinage

Quel bien cela faisait de revenir dans les Laurentides sans devoir franchir les portes d’un hôpital, assister à des funérailles, ou vivre dans l’inquiétude de les savoir si malades. L’atmosphère était tout autre : empreinte de joie intérieure (car je les sentais si présents en moi, et bienveillants aussi) et de profonde détente. Saint-Sauveur et la rue principale ont conservé leur charme. La place devant l’église, l’église elle-même, le beau concert à l’église, la librairie ésotérique, les factoreries, les belles montagnes, les émotions fortes, les souvenirs ravivés, le temps suspendu… Tout me rappelait hier et le sentiment que tout n’était pas révolu. Dans l’autocar vers Saint-Jérôme, l’émotion m’a submergée à la vue de Bellefeuille. Tout s’est ravivé. Là où je marchais avec ma mère… j’étais présente, nous étions là… Lorsque j’ai vu la sortie d’autoroute… j’étais dans la voiture auprès d’elle, et j'éprouvais exactement ce que j’avais vécu à ce moment-là. Il en fut de même dans...

Un monde imaginaire

« La plupart de nos difficultés, de nos espoirs et de nos soucis sont imaginaires. Rien n'a jamais existé, en dehors du moment présent. C'est tout ce qu'il y a, c'est tout ce que nous sommes. Pourtant, la plupart des êtres humains vivent dans leur tête et passent cinquante à quatre-vingt-dix pour cent de leur temps dans un monde imaginaire. On pense à ce qui nous est arrivé, à ce qui risque de nous arriver, aux sentiments que cela suscite en nous. [...] Rien que des chimères, des produits de l'imagination. La mémoire est imagination. Et chaque souvenir auquel on s'accroche nous sabote la vie. »

– Charlotte Joko-Beck, Vivre zen, Pocket, 1996, p. 304