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Sur les chemins de Sylvain Tesson

Pour qui souhaite découvrir l’écrivain Sylvain Tesson, je recommande Dans les forêts de Sibérie pour la solitude et la poésie du quotidien. C’est le livre que j’ai le plus aimé. J’ai aussi apprécié La Panthère des neiges , pour la contemplation et la beauté du monde sauvage. Si le Tibet vous attire et que vous aimez le travail de Vincent Munier, ce photographe qu’il accompagne, vous serez servi. À ne pas négliger : Sur les chemins noirs , un périple entrepris après un terrible accident, une réappropriation du territoire inexploité — ces fameux chemins noirs qui apparaissent sur les cartes, zones encore sauvages, que l’Homme n’a pas envahies. Il a eu beaucoup de courage pour se lancer dans cette traversée, parfois seul, parfois accompagné, sachant qu’il pouvait à tout instant faire une crise d’épilepsie. Son vocabulaire est riche, son écriture dense et poétique, et j’aime le regard qu’il jette sur le monde. Je ne dirais pas qu’il est désabusé, mais il se tient à l’écart. Et toujours, e...

Un monde imaginaire

« La plupart de nos difficultés, de nos espoirs et de nos soucis sont imaginaires. Rien n'a jamais existé, en dehors du moment présent. C'est tout ce qu'il y a, c'est tout ce que nous sommes. Pourtant, la plupart des êtres humains vivent dans leur tête et passent cinquante à quatre-vingt-dix pour cent de leur temps dans un monde imaginaire. On pense à ce qui nous est arrivé, à ce qui risque de nous arriver, aux sentiments que cela suscite en nous. [...] Rien que des chimères, des produits de l'imagination. La mémoire est imagination. Et chaque souvenir auquel on s'accroche nous sabote la vie. »

– Charlotte Joko-Beck, Vivre zen, Pocket, 1996, p. 304