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Vivre sans pourquoi

J’ai lu un livre d’un philosophe que je ne connaissais pas, mais dont le titre m’a interpellée : Vivre sans pourquoi . Son auteur, Alexandre Jollien, est un philosophe français dont la quête de sagesse m’a touchée par son authenticité. Sa démarche, bien que parfois hésitante, boiteuse ou imparfaite, sonne juste. Je le ressens comme un être fragile, vulnérable, mais profondément vrai. Il aborde le zen avec une certaine sagesse, même si j’ai été un peu déçue par la manière dont il en parle : trop folklorique, trop superficielle, pas assez incarnée. Le zen, à mon sens, ne se dit pas — il se vit, ici et maintenant, dans le silence du quotidien. La lecture de Vivre sans pourquoi est fluide, accessible au grand public. Jollien y expose ses névroses, ses angoisses, ses questionnements, ainsi que ses tentatives pour créer du sens et nourrir la compassion. Ce dévoilement intime est sans doute dans l’air du temps, mais j’ai une réelle sympathie pour cet homme. Il écrit avec sincérité, et cela...

Lâcher-prise

« La révélation de la plénitude de ce que nous sommes, tant en surface qu'en profondeur, ne se réalise qu'au cours des relations de la vie quotidienne. Le livre de la vie est plein d'enseignements, mais nous ne parvenons pas à déchiffrer les caractères dans lesquels il est écrit. Ces caractères sont essentiellement vivants : ce sont les réactions mentales et émotionnelles apparaissant en nous au cours de nos relations avec les êtres, et les choses. Aux yeux d'une observation silencieuse, non déformée par des jugements de valeurs favorables ou défavorables, les agrégats d'éléments psychiques formant le "moi" se révèlent pleinement et se dissolvent comme les brumes se dissipent au soleil. C'est le "lâcher-prise" du Zen. »

– Robert Linssen, L'éveil suprême, Paris, Courrier du livre, 1970, p. 69