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Vivre sans pourquoi

J’ai lu un livre d’un philosophe que je ne connaissais pas, mais dont le titre m’a interpellée : Vivre sans pourquoi . Son auteur, Alexandre Jollien, est un philosophe français dont la quête de sagesse m’a touchée par son authenticité. Sa démarche, bien que parfois hésitante, boiteuse ou imparfaite, sonne juste. Je le ressens comme un être fragile, vulnérable, mais profondément vrai. Il aborde le zen avec une certaine sagesse, même si j’ai été un peu déçue par la manière dont il en parle : trop folklorique, trop superficielle, pas assez incarnée. Le zen, à mon sens, ne se dit pas — il se vit, ici et maintenant, dans le silence du quotidien. La lecture de Vivre sans pourquoi est fluide, accessible au grand public. Jollien y expose ses névroses, ses angoisses, ses questionnements, ainsi que ses tentatives pour créer du sens et nourrir la compassion. Ce dévoilement intime est sans doute dans l’air du temps, mais j’ai une réelle sympathie pour cet homme. Il écrit avec sincérité, et cela...

Message pour l'anniversaire du Bouddha
(Alexandra David-Néel, 26 avril 1968)

« Le Bouddha avait découvert le fait qui allait devenir la base sur laquelle toute sa doctrine allait s'édifier. Anatta (le non moi).

Avons-nous fait cette constatation ? Avons-nous vu, que cela que nous tenions pour un Moi homogène est, en réalité, un groupe, formé d'éléments divers ? – Groupe dont la constitution varie d'instant en instant, certains de ses membres en s'éloignant, d'autres venant s'y joindre ? Chacun de nous perçoit-il qu'il n'est plus tout à fait le même que celui qui est entré tout à l'heure dans cette salle ?

[...] Des perceptions plus affinées nous amèneront-elles à voir qu'il n'y a ni naissance ni mort, mais seulement perpétuelle transformation, perpétuelle union et séparation d'éléments physiques et mentaux ? Si nous atteignons à cette perception, [...] nous aurons atteint la compréhension qui procure l'inaltérable paix, la quiétude bienheureuse de l'observateur détaché. [...] S'il en est ainsi, n'éprouvant ni penchants ni aversions, et suivant le conseil de Bouddha, portant nous-mêmes le flambeau qui éclaire nos pas, nous aurons acquis la véritable libération. »

– Alexandra David-Néel, 26 avril 1968. Ce sont les derniers mots du dernier message d'Alexandra pour l'anniversaire du Bouddha. Extrait puisé dans le livre de Jean Chalon, Le lumineux destin d'Alexandra David-Néel, Librairie Académique Perrin, 1985, p. 537-538