Passer au contenu principal

En vedette

Vivre sans pourquoi

J’ai lu un livre d’un philosophe que je ne connaissais pas, mais dont le titre m’a interpellée : Vivre sans pourquoi . Son auteur, Alexandre Jollien, est un philosophe français dont la quête de sagesse m’a touchée par son authenticité. Sa démarche, bien que parfois hésitante, boiteuse ou imparfaite, sonne juste. Je le ressens comme un être fragile, vulnérable, mais profondément vrai. Il aborde le zen avec une certaine sagesse, même si j’ai été un peu déçue par la manière dont il en parle : trop folklorique, trop superficielle, pas assez incarnée. Le zen, à mon sens, ne se dit pas — il se vit, ici et maintenant, dans le silence du quotidien. La lecture de Vivre sans pourquoi est fluide, accessible au grand public. Jollien y expose ses névroses, ses angoisses, ses questionnements, ainsi que ses tentatives pour créer du sens et nourrir la compassion. Ce dévoilement intime est sans doute dans l’air du temps, mais j’ai une réelle sympathie pour cet homme. Il écrit avec sincérité, et cela...

Digressions de Noël

« En ces jours que le commun des mortels appelle jours de fête... Pourquoi de fête pour les non-chrétiens qui ne croient pas au Sauveur et pourquoi pour les soi-disant chrétiens qui renient son enseignement, qui par leur vie, bafouent son exemple et le crucifieraient en toute hâte s'il s'avisait de revenir dans ses haillons de Bédouin avec son langage passionné de prophète rustique.

Combien nombreux ils ont été ceux qui, petits ou grands, géniaux ou naïfs, ont tenté de rassembler l'humanité misérable pour une vie plus haute ou plus douce et combien se sont fait tuer à cette tâche qui semble impossible et qui reste pourtant l'invincible tentation à laquelle cède, chaque jour, quelque âme hantée par le rêve éternel, le rêve fou, peut-être, qui fait les Christ et les Bouddha. »

– Alexandra David-Néel, Journal de voyage (t. 1) : Lettres à son mari, Lettre de Aydar, 25 décembre 1911, Paris : Librairie Plon, 1975, p. 77