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Retour de pèlerinage

Quel bien cela faisait de revenir dans les Laurentides sans devoir franchir les portes d’un hôpital, assister à des funérailles, ou vivre dans l’inquiétude de les savoir si malades. L’atmosphère était tout autre : empreinte de joie intérieure (car je les sentais si présents en moi, et bienveillants aussi) et de profonde détente. Saint-Sauveur et la rue principale ont conservé leur charme. La place devant l’église, l’église elle-même, le beau concert à l’église, la librairie ésotérique, les factoreries, les belles montagnes, les émotions fortes, les souvenirs ravivés, le temps suspendu… Tout me rappelait hier et le sentiment que tout n’était pas révolu. Dans l’autocar vers Saint-Jérôme, l’émotion m’a submergée à la vue de Bellefeuille. Tout s’est ravivé. Là où je marchais avec ma mère… j’étais présente, nous étions là… Lorsque j’ai vu la sortie d’autoroute… j’étais dans la voiture auprès d’elle, et j'éprouvais exactement ce que j’avais vécu à ce moment-là. Il en fut de même dans...

Thé au beurre tibétain

« Le thé, c'est-à-dire celui qui est fourni en briques au Tibet et en Mongolie, est bouilli pendant un assez long temps. Le liquide est ensuite versé dans une baratte; on y ajoute du sel, du beurre [de yak] et un peu de soude, celle-ci donne au thé une couleur rosée agréable. Le tout est vigoureusement baratté, puis passé à travers une passoire en bambou afin qu'aucune feuille de thé ne demeure dans le liquide. Celui-ci est alors versé dans de grandes théières qui sont posées sur de la cendre chaude ou bien tenues près du feu afin que le thé qui s'est refroidi pendant le barattage se réchauffe doucement sans arriver au point d'ébullition. Les Tibétains préfèrent boire leur thé tiède. »

– Alexandra David-Néel, À l'ouest barbare de la vaste Chine, Paris : Plon, 1947, p. 260