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Retour de pèlerinage

Quel bien cela faisait de revenir dans les Laurentides sans devoir franchir les portes d’un hôpital, assister à des funérailles, ou vivre dans l’inquiétude de les savoir si malades. L’atmosphère était tout autre : empreinte de joie intérieure (car je les sentais si présents en moi, et bienveillants aussi) et de profonde détente. Saint-Sauveur et la rue principale ont conservé leur charme. La place devant l’église, l’église elle-même, le beau concert à l’église, la librairie ésotérique, les factoreries, les belles montagnes, les émotions fortes, les souvenirs ravivés, le temps suspendu… Tout me rappelait hier et le sentiment que tout n’était pas révolu. Dans l’autocar vers Saint-Jérôme, l’émotion m’a submergée à la vue de Bellefeuille. Tout s’est ravivé. Là où je marchais avec ma mère… j’étais présente, nous étions là… Lorsque j’ai vu la sortie d’autoroute… j’étais dans la voiture auprès d’elle, et j'éprouvais exactement ce que j’avais vécu à ce moment-là. Il en fut de même dans...

Un piano est une voix qui doit pouvoir chanter (Arthur Rubinstein)

« J'ai toujours chanté la musique en moi-même, et mes recherches techniques ont toujours été faites dans le but de permettre à ce chant de s'exprimer. »

« Au-delà de la technique, une seule chose compte vraiment : le chant. En matière musicale, tout est chanson. »

« Lorsque j'interprète une oeuvre, je la recrée... c'est sans doute un peu mystérieux. J'ai décidé, toute ma vie durant, d'être moi-même un instrument. »

« On ne peut jouer la musique avec autre chose que son coeur. Il faut chanter intérieurement, et alors les notes viennent toutes seules au bout des doigts. »

« Les autres arts sont visibles. Vous pouvez regarder la peinture, la sculpture, l'architecture. Mais vous ne verrez jamais la musique. Vous devez la ressentir, vous devez l'entendre... elle vient de nulle part. »

– Arthur Rubinstein, dans Éric Lipmann, Arthur Rubinstein ou l'amour de Chopin, Paris : Éditions de Messine, 1980, p. 57, 130, 146 et 184