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Sur les chemins de Sylvain Tesson

Pour qui souhaite découvrir l’écrivain Sylvain Tesson, je recommande Dans les forêts de Sibérie pour la solitude et la poésie du quotidien. C’est le livre que j’ai le plus aimé. J’ai aussi apprécié La Panthère des neiges , pour la contemplation et la beauté du monde sauvage. Si le Tibet vous attire et que vous aimez le travail de Vincent Munier, ce photographe qu’il accompagne, vous serez servi. À ne pas négliger : Sur les chemins noirs , un périple entrepris après un terrible accident, une réappropriation du territoire inexploité — ces fameux chemins noirs qui apparaissent sur les cartes, zones encore sauvages, que l’Homme n’a pas envahies. Il a eu beaucoup de courage pour se lancer dans cette traversée, parfois seul, parfois accompagné, sachant qu’il pouvait à tout instant faire une crise d’épilepsie. Son vocabulaire est riche, son écriture dense et poétique, et j’aime le regard qu’il jette sur le monde. Je ne dirais pas qu’il est désabusé, mais il se tient à l’écart. Et toujours, e...

L'amour inconditionnel de la vie

« La plupart des gens, à mon avis, ont une façon aussi peu réaliste que possible d'aborder le problème du bonheur, parce que, invariablement, ils posent la condition de la fatale conjonction de subordination « si ». On les entend répéter : « Je serais heureux, si j'étais riche, ou si j'étais aimé de cette jeune fille, ou si j'avais du talent » – ou encore, le plus souvent : « Si j'avais une bonne santé. » Ils ont beau le plus souvent atteindre leur but, ils ne tardent pas à s'inventer d'autres « si ».

(...)

La vie peut nous priver de liberté, de santé, de fortune, d'amis, de famille, de succès. Elle ne peut nous ôter ni la pensée ni l'imagination, et il reste toujours l'amour, la musique, l'art, les fleurs et les livres. Sans compter l'intérêt passionné pour toutes choses.

(...)

Le malheur est que la nature humaine a tendance à s'habituer aux miracles, à tel point que nous finissons par avoir une manière complètement faussée de considérer tout comme allant de soi. »

– Arthur Rubinstein, citation puisée dans sa biographie, Les jours de ma jeunesse, traduit de l'américain par Georges Belmont et Hortense Chabrier, Paris : Laffont, 1973, p. 484 et 596