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Retour de pèlerinage

Quel bien cela faisait de revenir dans les Laurentides sans devoir franchir les portes d’un hôpital, assister à des funérailles, ou vivre dans l’inquiétude de les savoir si malades. L’atmosphère était tout autre : empreinte de fébrilité, teintée d’une certaine tristesse, mais aussi d’une joie intérieure — car je les sentais si présents en moi, bienveillants — et d’une profonde détente. Saint-Sauveur et la rue principale ont conservé leur charme. La place devant l’église, l’église elle-même, le beau concert à l’église, la librairie ésotérique, les factoreries, les belles montagnes, les émotions fortes, les souvenirs ravivés, le temps suspendu… Tout me rappelait hier et le sentiment que tout n’était pas révolu. Dans l’autocar vers Saint-Jérôme, l’émotion m’a submergée à la vue de Bellefeuille. Tout s’est ravivé. Là où je marchais avec ma mère… j’étais présente, nous étions là… Lorsque j’ai vu la sortie d’autoroute… j’étais dans la voiture auprès d’elle, et j'éprouvais exactement ...

Préserver une harmonie durable

« Le juste milieu entre croissance et décroissance se situe dans une harmonie durable, c’est-à-dire une situation qui assurerait à chacun un mode de vie décent, réduirait les inégalités, et permettrait une croissance qualitative – faire mieux avec moins –, tout en cessant d’exploiter la planète à un rythme effréné.

À l’heure actuelle, alors que nous approchons des limites de ce que la Terre peut nous offrir et supporter, nous devons reconnaître que notre bien-être futur dépend de notre capacité à rester en deçà des seuils de sécurité. Il est de notre devoir de faire preuve d’altruisme envers les générations à venir, et de nous préoccuper également du sort du 1,3 million d’espèces avec qui nous partageons cette planète. »

– Matthieu Ricard, Visages de paix, terres de sérénité, Paris : Éditions de La Martinière, 2015