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Sur les chemins de Sylvain Tesson

Pour qui souhaite découvrir l’écrivain Sylvain Tesson, je recommande Dans les forêts de Sibérie pour la solitude et la poésie du quotidien. C’est le livre que j’ai le plus aimé. J’ai aussi apprécié La Panthère des neiges , pour la contemplation et la beauté du monde sauvage. Si le Tibet vous attire et que vous aimez le travail de Vincent Munier, ce photographe qu’il accompagne, vous serez servi. À ne pas négliger : Sur les chemins noirs , un périple entrepris après un terrible accident, une réappropriation du territoire inexploité — ces fameux chemins noirs qui apparaissent sur les cartes, zones encore sauvages, que l’Homme n’a pas envahies. Il a eu beaucoup de courage pour se lancer dans cette traversée, parfois seul, parfois accompagné, sachant qu’il pouvait à tout instant faire une crise d’épilepsie. Son vocabulaire est riche, son écriture dense et poétique, et j’aime le regard qu’il jette sur le monde. Je ne dirais pas qu’il est désabusé, mais il se tient à l’écart. Et toujours, e...

Soyons personnels

Ce qui importe, c'est d'être personnel.

Malheureusement, ce n’est pas ce que l’on valorise dans le monde actuel. Le discours dominant prône le contraire : ce qui importe, c’est d’être le meilleur, le plus fort. Seul l’esprit de compétition est privilégié. Pourtant, ce discours est non seulement vain, il est néfaste. Nul besoin d’être un grand observateur pour savoir que les gens, à tenter de dépasser les limites, finissent par tomber malades.

Les exigences de performance sont de plus en plus élevées et elles vont à l’encontre des rythmes humains. Le secteur de l’emploi fournit de trop nombreux exemples d’individus qui ne parviennent plus à suivre la cadence. Chacun sait qu’on ne peut pas toujours courir. Il y a un temps pour s'animer et il y a un temps pour se reposer.

Ce qui questionne, ce n’est pas qu’un grand nombre de gens ne parviennent plus à suivre ce rythme d’enfer, c’est qu’ils n’opposent plus de résistance et ne s’arrêtent pas avant que tout s'écroule dans leur vie.

À trop courir, à tenter d’être le meilleur, à vouloir être le premier, on ne trouve plus le temps de goûter la vie dans ses plus simples expressions. On ne trouve plus le temps de réfléchir sur ce que l’on est. On se perd de vue et l’on s’éloigne de ce qui a de l’importance dans la vie.

Alan Watts disait que la connaissance de soi est l’un des plus grands tabous de notre époque et je suis portée à croire qu’il avait tout à fait raison de le penser.