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Retour de pèlerinage

Quel bien cela faisait de revenir dans les Laurentides sans devoir franchir les portes d’un hôpital, assister à des funérailles, ou vivre dans l’inquiétude de les savoir si malades. L’atmosphère était tout autre : empreinte de joie intérieure (car je les sentais si présents en moi, et bienveillants aussi) et de profonde détente. Saint-Sauveur et la rue principale ont conservé leur charme. La place devant l’église, l’église elle-même, le beau concert à l’église, la librairie ésotérique, les factoreries, les belles montagnes, les émotions fortes, les souvenirs ravivés, le temps suspendu… Tout me rappelait hier et le sentiment que tout n’était pas révolu. Dans l’autocar vers Saint-Jérôme, l’émotion m’a submergée à la vue de Bellefeuille. Tout s’est ravivé. Là où je marchais avec ma mère… j’étais présente, nous étions là… Lorsque j’ai vu la sortie d’autoroute… j’étais dans la voiture auprès d’elle, et j'éprouvais exactement ce que j’avais vécu à ce moment-là. Il en fut de même dans...

Recul et distanciation

« Toutes les complications de l'existence et cette existence elle-même sont, après tout, choses que l'on peut traiter légèrement, les fous seuls bâtissent sur elles des drames à grand fracas. Une bulle s'élève à la surface de l'eau, elle éclate la minute suivante, la vie n'est pas davantage et n'a pas une plus grande importance. Aujourd'hui, c'est un organisme animal ou humain qui se dissout, demain ce sera notre globe ou quelque gigantesque soleil arrivé au terme de ses jours sans nombre... un moustique ou un monde, dans l'infini, la différence est nulle. »

– Alexandra David-Néel (citation puisée sur le site de Jacques Languirand, émission de radio Par 4 chemins, à la Première Chaîne de Radio-Canada)