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Sur les chemins de Sylvain Tesson

Pour qui souhaite découvrir l’écrivain Sylvain Tesson, je recommande Dans les forêts de Sibérie pour la solitude et la poésie du quotidien. C’est le livre que j’ai le plus aimé. J’ai aussi apprécié La Panthère des neiges , pour la contemplation et la beauté du monde sauvage. Si le Tibet vous attire et que vous aimez le travail de Vincent Munier, ce photographe qu’il accompagne, vous serez servi. À ne pas négliger : Sur les chemins noirs , un périple entrepris après un terrible accident, une réappropriation du territoire inexploité — ces fameux chemins noirs qui apparaissent sur les cartes, zones encore sauvages, que l’Homme n’a pas envahies. Il a eu beaucoup de courage pour se lancer dans cette traversée, parfois seul, parfois accompagné, sachant qu’il pouvait à tout instant faire une crise d’épilepsie. Son vocabulaire est riche, son écriture dense et poétique, et j’aime le regard qu’il jette sur le monde. Je ne dirais pas qu’il est désabusé, mais il se tient à l’écart. Et toujours, e...

Petite chronique de la vie de Jean-Sébastien Bach

Savoureuse petite chronique de la vie du grand compositeur Jean-Sébastien Bach écrite par sa seconde épouse, Anna Magdalena, alors abandonnée et vivant dans la pauvreté après la mort du compositeur; les jours glorieux de ce dernier ayant bien vite été oubliés, on ne parlait surtout que de ses deux fils aînés, Friedemann et Emmanuel.

Ses paroles, ses gestes, sa vie, sa musique, tout y est relaté généreusement (et amoureusement) par Magdalena. Elle nous fait comprendre que la vie familiale, la vie de travail journalier à l'église et à l'école (et ses tribulations) et la vie musicale s'imbriquaient harmonieusement dans la vie du grand compositeur.

Un homme calme et grave, "quelque chose d'un rocher" (p. 18), parfois "un peu obstiné, si ce n'est têtu", qui parlait peu et ne se livrait qu'à ses intimes". (p. 19) "Sa femme, ses enfants, son foyer, c'était tout ce qu'il chérissait." (p. 25). Il voyageait fort peu. Et, toute sa vie, il a travaillé sans relâche.

Magdalena parle du processus (et de la douleur) de la création chez Jean-Sébastien Bach, de sa méthode de composition, du sentiment de la mort qui inspira sa musique la plus élevée, de même que de ses oeuvres, et aussi de sa manière d'enseigner.

Jean-Sébastien Bach était un homme très religieux qui s'intéressait particulièrement aux écrits théologiques; la musique sacrée formant d'ailleurs la plus grande partie de son oeuvre (p. 203). Il aimait à citer le mot de Luther : « La musique est la meilleure consolation, elle rafraîchit le coeur et le calme. » (p. 230)

La petite chronique d'Anna Magdalena Bach, Éditions Buchet/Chastel, 1978